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La ville lumière est-elle vraiment une jungle bruyante comme beaucoup l’imaginent sans y avoir vécu ? Eytan Koren, président du groupe Manda spécialisé dans les services immobiliers, a mené une étude sur l’intensité sonore perçue dans les logements parisiens et affirme que la réalité est moins sombre que prévu. « En réalité, le niveau sonore moyen avec les fenêtres fermées est d’environ 37 décibels, ce qui est plutôt bon, sachant que le seuil de confort est fixé à 35 décibels », souligne-t-il. Selon lui, les performances moyennes des logements parisiens sont souvent en dehors de ces normes, menant ainsi à un confort optimal.
Koren explique ces bons résultats par la généralisation du double vitrage, du moins dans les logements gérés par son entreprise. « Historiquement, la rénovation des logements commence souvent par le remplacement des fenêtres, ce qui offre un confort et une qualité de vie pour le locataire tout en permettant des économies d’énergie », affirme-t-il.
Après avoir analysé 2500 logements disponibles à la location sur son site, Manda a identifié trois arrondissements moins bien classés que les autres en termes d’intensité sonore : le 15e, le 1er et le 8e, avec un niveau moyen avoisinant les 42 dB. En revanche, les amateurs de tranquillité seront ravis de savoir que les 7e, 9e et 17e arrondissements offrent un niveau sonore moyen autour de 40 dB. Si la réputation de calme du 7e arrondissement n’est plus à prouver, comment expliquer les résultats des autres quartiers ?
Selon Manda, la différence entre les arrondissements bruyants et calmes réside principalement dans le niveau de circulation et la présence de grandes artères. Toutefois, les résultats des 9e et 17e arrondissements bien classés remettent en question cette analyse, alors que les arrondissements mal classés ne semblent pas excessivement affectés par le trafic. « Il est vrai que la présence de grands axes peut influencer, mais tout dépend s’il s’agit de zones résidentielles ou de bureaux. Dans les quartiers calmes, les bureaux sont souvent situés près des axes principaux, tandis que les logements sont dans des rues moins passantes. À l’inverse, les quartiers bruyants comptent de nombreux appartements le long des voies de circulation », explique Koren.
Sans surprise, l’étude révèle que les logements donnant sur une cour sont les plus silencieux, suivis par ceux donnant sur une rue piétonne, tandis que ceux exposés à la circulation sont les moins privilégiés en termes de tranquillité. Ce classement n’est toutefois pas figé, car il peut évoluer en fonction des travaux d’insonorisation dans les logements et des changements urbains tels que la modification des plans de circulation.
En définitive, la capitale n’est pas aussi bruyante qu’on pourrait le croire, avec des quartiers offrant un environnement sonore plus paisible que d’autres. Il est donc essentiel pour les futurs locataires parisiens de prendre en compte ces données lors de leur recherche de logement, afin de jouir d’un cadre de vie optimal dans cette ville animée.
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