De Olympe de Gouges à Simone Veil en passant par Gisèle Halimi : une procession de dix statues s’élevant majestueusement de la Seine a captivé l’attention du public lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.
Sous le thème de la « Sororité », ces statues rendent hommage à des femmes pionnières françaises dans des domaines variés. Olympe de Gouges, considérée comme l’une des premières féministes de France, est représentée. Elle est célèbre pour avoir rédigé la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.
Alice Milliat, une athlète décédée en 1957, a marqué l’histoire en militant pour la reconnaissance du sport féminin de haut niveau. Elle est à l’origine de la Fédération sportive internationale féminine (FSFI).
Paulette Nardal, originaire de Martinique, fut la première femme noire à étudier à la Sorbonne et à y défendre sa thèse. Journaliste et militante de la cause noire, elle était aussi une admiratrice assidue de Joséphine Baker.
Alice Guy, première réalisatrice de film, est considérée comme une pionnière du cinéma avec son long-métrage « La Fée aux choux » sorti en 1896. Elle a travaillé aux États-Unis pour la société de Léon Gaumont et a réalisé un court-métrage intitulé « Les résultats du féminisme » en 1906, mettant en lumière l’inversion des rôles domestiques.
Louise Michel, militante anarchiste et féministe, a joué un rôle majeur lors de la Commune de Paris, arborant le drapeau noir symbole de l’anarchisme. Emprisonnée à plusieurs reprises pour son engagement politique, elle est une figure emblématique de la lutte pour l’égalité.
Jeanne Barret fut la première femme à faire le tour du monde lors de l’expédition de Bougainville entre 1766 et 1769, déguisée en homme sous le nom de Jean Barret pour intégrer l’équipage.
Christine de Pizan, philosophe, poétesse et écrivaine née à Venise en 1364, est considérée comme la première femme de lettres de la langue française au XVe siècle.
Gisèle Halimi, avocate française du XXe siècle, a contribué à l’instauration de la loi Veil sur l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975. Elle fut également signataire du manifeste des 343 femmes en 1971, réclamant le droit à l’avortement.
Simone Veil, rescapée de la Shoah, a marqué l’histoire en devenant ministre de la santé en 1974 et en faisant adopter la loi dépénalisant l’IVG en 1975, une avancée majeure pour les droits des femmes.
Ces dix femmes, par leur courage, leur engagement et leurs actions, ont bousculé les normes de leur époque et ouvert la voie à de nouvelles générations de femmes. Leur héritage perdure aujourd’hui et leur exemple continue d’inspirer et de guider ceux et celles qui luttent pour l’égalité et la justice.