Jeudi 25 juillet, le ministère des Affaires étrangères algérien a exprimé dans un communiqué sa « profonde désapprobation » de la décision « inattendue, inopportune et contre-productive » de la France d’apporter son soutien au plan d’autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental.
Alger – « On n’a plus qu’à espérer que les autorités algériennes ne suspendent pas les liaisons aériennes ! » Ce week-end à Alger, le petit cercle qui partage son temps entre la France et l’Algérie pour des raisons professionnelles ou personnelles, est secoué par la même inquiétude : faire les frais de la toute nouvelle crise diplomatique entre les deux capitales.
Jeudi 25 juillet, le ministère des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué sa « profonde désapprobation » de la décision « inattendue, inopportune et contre-productive » de la France d’apporter son soutien au plan d’autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental.
La question de cette ex-colonie espagnole oppose depuis des décennies le Maroc – qui contrôle 80 % du territoire et propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté – aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger, qui réclament un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, prévu lors de la signature en 1991 d’un accord de cessez-le-feu entre les deux parties.
Cette décision française a suscité une vague de réactions en Algérie, où certains voient une trahison de la part de l’ancienne puissance coloniale. Dans les rues d’Alger, les passants expriment leur indignation face à cette prise de position de la France, perçue comme une ingérence dans les affaires internes du Maghreb.
Selon des sources diplomatiques algériennes, cette affaire risque de compliquer les relations entre l’Algérie et la France, déjà marquées par des différends politiques et historiques. Certains analystes craignent que cette crise n’ait des répercussions sur la coopération entre les deux pays dans des domaines aussi sensibles que la lutte contre le terrorisme ou la gestion des flux migratoires en Méditerranée.
Face à ces tensions, certains observateurs appellent au dialogue et à la concertation pour trouver une issue à cette crise diplomatique. Ils espèrent que les autorités algériennes et françaises sauront trouver un terrain d’entente pour apaiser les tensions et préserver les intérêts des deux pays.
En attendant, la communauté française en Algérie reste en alerte, craignant les éventuelles conséquences de cette crise sur leur quotidien. Entre incertitude et appréhension, tous espèrent une résolution rapide de cette crise diplomatique qui divise plus que jamais les deux rives de la Méditerranée.