ENQUÊTE – À l’approche de l’élection présidentielle de 2027, Marine Le Pen et ses partisans se préparent en cas de nouvelles élections anticipées.
La stratégie de fer de Marine Le Pen n’a pas résisté à l’évolution politique. En septembre 2022, l’ancienne candidate du Rassemblement National (RN) avait introduit une nouvelle notion : le « crantage ». Comme les dents d’une roue qui ne peuvent tourner que dans un sens, tout ce que son parti et ses près de 90 députés gagnaient était considéré comme une avancée irréversible, un progrès qu’on ne pourrait leur retirer. Cela s’accompagnait de l’institutionnalisation de son mouvement à l’Assemblée nationale : ses présidences de groupes d’amitié et d’études, mais surtout ses deux vice-présidences de la Chambre basse. Cependant, le samedi 20 juillet, Sébastien Chenu et Hélène Laporte les ont perdues. Le député du Nord, expert en réseautage, et sa discrète collègue du Lot-et-Garonne ne pourront plus présider une séance dans l’Hémicycle. Marine Le Pen et ses partisans ont été confrontés à un recul dans leur conquête du pouvoir.
Dans cette nouvelle législature, le groupe RN se retrouve isolé au Palais Bourbon, entouré par un nouveau front républicain institutionnel, une forme réinventée du « cordon sanitaire » qui l’avait longtemps marginalisé. Mais pour la triple candidate à la présidentielle, à la tête de ses 125 élus, tout cela n’a pas d’importance : elle pense que tout cela ne durera qu’une année. Juillet 2025 pourrait être le moment où Emmanuel Macron devra annoncer une nouvelle dissolution et convoquer des élections législatives anticipées.
Le RN « a alimenté le barrage républicain »
Le parti arborant la flamme sera-t-il prêt cette fois-ci ? Bien que le RN soit habitué à se heurter à des plafonds de verre dans les urnes, la défaite surprise au second tour a provoqué des remous en interne.
Cette enquête met en lumière les préparatifs du RN en vue des élections futures. Marine Le Pen et ses partisans se sont recentrés sur la stratégie à adopter pour les prochains scrutins, conscients des défis qui les attendent. La perte des deux vice-présidences à l’Assemblée nationale a été perçue comme un revers, mais aussi comme une opportunité d’évaluer leur position et de se préparer pour l’avenir.
Face à un nouveau front politique, le RN doit repenser sa stratégie pour les années à venir. Les élections présidentielles de 2027 se profilent à l’horizon, et Marine Le Pen entend bien être prête à affronter tous les défis qui se présenteront sur sa route. La politique française est en constante évolution, et le RN doit s’adapter pour rester pertinent et compétitif dans ce paysage en mutation constante.
En fin de compte, l’avenir politique du RN dépendra de ses capacités à s’adapter et à évoluer en fonction des nouvelles réalités politiques. Marine Le Pen et ses partisans sont conscients des enjeux et se préparent activement pour les échéances à venir.