C’est le revers de la médaille. Élisabeth, une femme au grand cœur, a ouvert sa porte à un sans-abri de 43 ans début juillet, une décision qui va se transformer en véritable cauchemar. Cet homme, qui quémandait de l’aide au Secours Catholique de Vimoutiers, a été accueilli chez Élisabeth pour une quinzaine de jours, mais les choses ont rapidement dégénéré.
Tout a débuté lorsque Élisabeth a choisi d’offrir son aide à un SDF en lui donnant 10 euros. Touchée par sa situation, elle a ensuite décidé de lui offrir le gîte et le couvert, pensant faire une bonne action. Elle a ainsi partagé son quotidien avec lui, cuisinant ensemble, lui offrant des habits et l’aidant dans divers travaux. Cependant, la situation a rapidement basculé.
Dans la chambre prêtée au sans-abri, Élisabeth a découvert un véritable désastre : des bouteilles vides jonchaient le sol, des mégots étaient éparpillés, des taches de vin maculaient les murs. De plus, l’homme s’est montré de plus en plus violent, obligeant Élisabeth à l’enfermer chez elle avant de se réfugier chez sa sœur et de porter plainte. Malgré cela, le SDF est resté enfermé quelques jours avant d’être chassé par les gendarmes.
Pensant être enfin débarrassée de lui, Élisabeth est rentrée chez elle pour découvrir l’étendue des dégâts : une baignoire remplie d’eau sale, un sommier et une vitre cassés, des paillassons accrochés aux rideaux. Choquée par ce qu’elle a vu, Élisabeth a quitté l’association du Secours Catholique où elle était bénévole, incapable de continuer après une telle expérience traumatisante.
Le sans-abri, quant à lui, a été hospitalisé à Argentan puis au CHU du Mans. Malgré sa sortie de l’hôpital, Élisabeth reste terrorisée par l’idée de le revoir. Cette expérience l’a profondément marquée, la laissant sans sommeil et toujours sur le qui-vive. Une leçon douloureuse pour cette généreuse femme qui a appris à ses dépens que la générosité peut parfois être dangereuse.
L’association du Secours Catholique, de son côté, affirme avoir clairement indiqué à ses bénévoles de ne pas héberger de personnes chez eux. En effet, Gérard Huet, le vice-président de la délégation Orne-Calvados, souligne qu’il est strictement interdit d’aider financièrement ou d’héberger qui que ce soit sans l’accord de l’équipe en charge des aides. Une mise en garde qui rappelle que la solidarité doit parfois être tempérée par la prudence.