REPORTAGE – Netanyahou obtient l’engagement de Biden pour la défense d’Israël en cas de représailles de l’Iran à l’élimination de Haniyeh.
Tel-Aviv
Israel est actuellement dans un état d’alerte maximal. L’armée israélienne est en état de préparation pour contrer toute attaque de missiles et de drones en provenance de l’Iran, du Hezbollah ou des Houthis yéménites, avant de passer à l’offensive. Dans le cadre de ces préparatifs, Benyamin Netanyahou a obtenu lors d’une conversation téléphonique avec Joe Biden et Kamala Harris jeudi dernier l’engagement que les forces américaines déployées dans le Golfe participeront à la défense d’Israël.
Cependant, le président américain a également exprimé une critique à peine voilée concernant l’élimination d’Ismaël Haniyeh, en déclarant que cette opération ne favoriserait pas la conclusion d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni la libération des 115 otages détenus par le Hamas dans l’enclave palestinienne.
Sans entrer dans les détails, le président américain a évoqué de possibles « nouveaux déploiements militaires américains ». Autrement dit, les navires et les avions américains sont prêts à intervenir…
Israël est confronté à une situation de tension extrême, avec une multiplication des menaces provenant de ses différents voisins. L’Iran, ennemi déclaré de l’Etat hébreu, est particulièrement surveillé après l’élimination d’Ismaël Haniyeh, haut responsable du Hamas. Cette opération risque de déclencher des représailles de la part de Téhéran, ce qui pourrait plonger la région dans un conflit ouvert.
Les autorités israéliennes se préparent à tous les scénarios. Tsahal, l’armée de défense d’Israël, est en état d’alerte et les civils sont invités à se tenir prêts à suivre les consignes des autorités en cas d’attaque. Les abris sont contrôlés et les services de secours sont en alerte maximale.
Benyamin Netanyahou, qui fait face à une pression politique et sécuritaire sans précédent, cherche à obtenir le soutien de ses alliés internationaux. Les Etats-Unis, traditionnel allié d’Israël, ont promis d’apporter leur aide en cas de confrontation avec l’Iran. Cette garantie est cruciale pour la sécurité du pays, fortement menacée par les actions hostiles des factions ennemies.
La réaction de Joe Biden à l’élimination d’Ismaël Haniyeh montre cependant une volonté de modération et de recherche de solutions diplomatiques. Le président américain souhaite éviter une escalade des tensions qui pourrait déboucher sur un conflit ouvert entre Israël et ses ennemis régionaux. Ses propos ont été accueillis avec prudence par le gouvernement israélien, qui redoute une interférence dans sa politique de sécurité.
La situation au Proche-Orient est donc à un point critique, avec des risques d’escalade aux conséquences potentiellement désastreuses. Israël se trouve face à un dilemme : comment assurer sa sécurité tout en évitant une confrontation militaire majeure qui pourrait déstabiliser toute la région ?
Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de la région. Les regards sont tournés vers Washington, où les autorités américaines jouent un rôle clé dans la résolution de cette crise. L’issue de cette situation délicate dépendra en grande partie de la capacité des dirigeants à trouver un compromis acceptable pour toutes les parties prenantes.