REPORTAGE – Moscou a libéré le journaliste américain Evan Gershkovich ainsi que plusieurs dissidents en échange d’agents russes détenus à l’étranger.
Moscow
Le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich, et l’ancien Marine américain Paul Whelan, tous deux condamnés à de longues peines de prison en Russie pour espionnage, ont retrouvé leur liberté. Devant eux se profilent probablement de longs jours de debriefing avec les services de renseignement américains sur ce qu’ils ont vécu. Gershkovich, âgé de 32 ans, a passé plus d’un an dans les prisons russes, Paul Whelan, lui, plus de cinq ans.
Ils ont également été échangés avec la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, du média Radio Liberty financé par le Congrès américain, arrêtée de son côté en 2023 et condamnée cette année à six ans et demi de camp de travail pour avoir diffusé des « fausses informations » sur l’armée russe.
Après des semaines de rumeurs croissantes – notamment après le procès expéditif de Gershkovich, expédié en deux jours fin juin -, ils ont finalement été échangés jeudi après-midi, à Ankara, la Turquie servant de médiateur…
Moscou a nié toute implication dans des échanges d’otages mais il est clair que la libération de ces journalistes et dissidents est du ressort de la politique de relations internationales entre les États-Unis et la Russie. Cette transaction pourrait bien être un premier pas vers une nouvelle ère de coopération entre les deux pays, encore marqués par des tensions diplomatiques persistantes.
Cette libération marque une nouvelle ère pour ces personnes qui ont été emprisonnées pour des accusations controversées. Evan Gershkovich, qui a été arrêté en 2022 alors qu’il couvrait les manifestations pro-démocratie en Russie, a toujours clamé son innocence. Sa libération était attendue depuis longtemps par ses proches et ses collègues journalistes.
Paul Whelan, de son côté, a toujours nié les accusations d’espionnage portées contre lui. Sa libération était également un soulagement pour sa famille qui a longuement milité pour sa libération. Cette libération marque une victoire pour les droits de l’homme et la liberté d’expression en Russie, même si de nombreux militants et dissidents restent encore emprisonnés pour avoir exprimé des opinions politiques opposées au gouvernement russe.
Alsu Kurmasheva, la journaliste russo-américaine, a été arrêtée de manière similaire pour avoir exercé son métier de journaliste de manière indépendante. Sa libération est un signe d’espoir pour tous les journalistes emprisonnés en Russie pour avoir tenté de diffuser des informations indépendantes et non censurées.
En conclusion, cette libération est un tournant important dans les relations internationales entre les États-Unis et la Russie. Espérons que cela marque le début d’une ère de coopération et de compréhension mutuelle entre ces deux puissances mondiales. La libération de ces journalistes et dissidents est un signe d’espoir pour tous ceux qui luttent pour la liberté et la démocratie en Russie.