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La première partie de l’année a été difficile pour le marché du crédit immobilier en France. En effet, les nouveaux crédits immobiliers ont chuté au plus bas depuis 10 ans au premier semestre, d’après les données publiées par la Banque de France. Les acheteurs se font rares, coincés entre des taux toujours élevés et des prix qui ne baissent que très peu, voire pas du tout. Le montant total des nouveaux crédits à l’habitat, hors renégociations, s’est élevé à 47,3 milliards d’euros entre janvier et juin, enregistrant une baisse de 36% par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 2014.
Malgré cette baisse significative, le taux d’intérêt moyen des nouveaux prêts est légèrement plus favorable pour les emprunteurs, selon la Banque de France. En effet, ce taux est passé de 4,17% en janvier à 3,70% en juin. Cependant, lorsque l’on prend en compte l’ensemble des frais et assurances, les taux sont passés de 4,79% à 4,62% du premier au deuxième trimestre, pour une durée de vingt ans et plus.
Cette situation a un réel impact sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages, le taux étant deux fois et demi plus élevé qu’au premier trimestre 2022, où il était à 1,80%. Malgré cette légère baisse des taux, les acheteurs potentiels restent frileux. En effet, le principal frein à l’accession à la propriété est le prix élevé de l’immobilier. De plus, le climat politique incertain du mois de juin a renforcé l’attentisme des ménages.
Les banques et les courtiers considèrent également que certaines règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière freinent le marché du crédit immobilier, notamment en matière d’investissement locatif. Les signes de reprise sont encore timides, avec une production de nouveaux crédits à l’habitat, hors renégociations, qui a atteint 8,6 milliards d’euros au mois de juin. Cela représente le deuxième meilleur mois depuis le début de l’année, après avril. Cependant, cette reprise pourrait être de courte durée, les mois de juillet et août étant généralement calmes en termes de transactions immobilières.
Malgré l’optimisme de la Banque de France quant à une reprise graduelle, les perspectives de stabilitisation évoquées pour avril 2023 et décembre 2023 n’ont finalement pas été tenues. La situation du marché du crédit immobilier en France reste donc incertaine et sujette à de nombreux facteurs influençant la demande et l’offre.
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