Cet été, les conversations des internautes étaient alimentées par le sujet de «Cher pas cher» pour souligner les prix immobiliers très attractifs pratiqués dans le département de la Centre-Val de Loire. Cependant, un bien d’exception se démarque de cette catégorie à Vouzeron. En vente récemment, ce château néogothique datant de 1893 ne correspond clairement pas aux prix moyens observés. Son propriétaire garde secret le montant de la vente au grand public, mais l’annonce publiée dans Propriétés Le Lesoir évoque une fourchette de 10 à 20 millions d’euros. Un budget considérable pour une propriété qui n’est pas située dans les zones les plus prisées par la clientèle fortunée pouvant s’offrir une telle résidence secondaire.
Xavier Attal, fondateur d’Immo Best International et chargé de la commercialisation de ce bien, reste confiant malgré le prix élevé. « J’ai déjà vendu plusieurs châteaux, mais il est vrai que la plupart du temps, nous vendons surtout des travaux. Cependant, dans ce cas spécifique, il s’agit de la rénovation la plus aboutie et la plus exigeante que j’ai vue jusqu’à présent », explique-t-il. Selon lui, l’industriel néerlandais qui a entrepris des travaux sur la propriété depuis son acquisition en 2006, aurait investi environ 15 millions d’euros, faisant preuve d’un grand souci du détail. Il aurait même fait réaliser de nombreuses copies des lampadaires d’origine, chacune coûtant plus de 50 000 euros. Xavier Attal aurait consulté des propriétaires français de châteaux, confirmant ainsi que le prix demandé est en adéquation avec la qualité du bien.
Le château offre une surface habitable de 3000 m² répartis en 3 bâtiments, comprenant 21 chambres et 10 salles de bains. Les prestations proposées sont luxueuses, allant des pièces de réception aux vastes salons, en passant par la bibliothèque, l’orangerie, le salon de musique, la chapelle, la salle de sport… Sans oublier la salle de billard avec son plafond cathédrale et ses deux tables de jeu géantes pour le snooker et le billard français. La modernité n’est pas en reste avec un ascenseur, une salle de sport et un système audio intégré. Le domaine comprend également un manoir, une maison de gardien et un vaste terrain de jeu s’étendant sur 52 hectares.
Le château possède une riche histoire, construit pour le baron Eugène Roger, un passionné de chasse de la Sologne. Les détails architecturaux incluent des cheminées copiées de celles de François 1er, la présence de 22 chambres domestiques sous les toits à l’époque, une infirmerie, un ascenseur d’origine, un sous-sol dédié au service avec une voie de wagonnets. Après le décès du baron en 1906, la propriété a connu plusieurs périodes d’abandon avant d’être rénovée en 2006 pour retrouver tout son lustre. Aujourd’hui, le château s’apprête à vivre un nouveau chapitre de ses 130 ans d’existence.
Dans un registre lyrique, Xavier Attal décrit ce lieu comme un «endroit souverain mais non arrogant», une «rencontre émouvante illustrant la passion de son propriétaire», une œuvre d’art alliant le charme d’antan à la modernité. Un château qui incarne le luxe et le raffinement dans un écrin de nature préservée. Au-delà du prix, c’est une véritable histoire que renferme ce château, une histoire qui continue de s’écrire avec chaque nouveau propriétaire qui franchira ses portes.
