Plusieurs séquences des Jeux Olympiques de Tokyo 2021 ont attiré l’attention du public sur un phénomène inquiétant : la montée en puissance des discours de haine et de discrimination sur les réseaux sociaux. Selon l’expert en modération Bodyguard, de nombreux messages racistes, antisémites et homophobes ont été repérés et signalés pendant la diffusion des épreuves.
Les réseaux sociaux, outil de communication incontournable pour les athlètes et les fédérations sportives, se sont également transformés en terrain propice à l’expression de la haine et de la violence verbale. Les performances des sportifs ont parfois déclenché des réactions disproportionnées et blessantes, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs du monde du sport.
Parmi les cas les plus marquants, celui de la boxeuse algérienne Imane Khelif a suscité une vague de commentaires haineux sur les réseaux sociaux. Selon Charles Cohen, fondateur de Bodyguard, les articles la concernant ont été la cible de 40% de commentaires déplacés, dépassant largement les 8 à 15% habituels. L’homophobie a notamment été l’un des mots d’ordre de ces attaques virtuelles, mettant en lumière un problème de société plus profond.
Face à cette situation préoccupante, Bodyguard, une start-up spécialisée dans la modération des contenus en ligne, a décidé de renforcer ses outils pour mieux prévenir et lutter contre les discours de haine. L’entreprise, qui compte parmi ses clients des fédérations sportives, des clubs renommés comme le PSG et des événements majeurs comme Roland-Garros, se voit comme un rempart contre la violence verbale sur internet.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui se profilent à l’horizon, posent déjà la question de la sécurité et du bien-être des athlètes face aux attaques virtuelles. Les organisateurs et les instances sportives devront prendre des mesures pour protéger les sportifs et garantir un environnement sain et respectueux sur les réseaux sociaux. Face à la montée en puissance des discours de haine, il est primordial de sensibiliser et d’éduquer les utilisateurs pour promouvoir le respect et la tolérance en ligne.
En conclusion, les réseaux sociaux, vecteurs d’information et d’échanges, doivent être des espaces de dialogue et de partage, et non des tribunes pour propager la haine et la discrimination. Il est urgent de prendre des mesures pour contrer ce fléau et préserver la liberté d’expression dans un cadre respectueux et bienveillant.