La Société d’Investissement Hôtelière (SIH) a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de développement en récupérant un hôtel 4 étoiles appartenant à l’homme d’affaires Ali Haddad, actuellement incarcéré pour des affaires de corruption. Situé en front de mer à Boumerdès, cet établissement s’étend sur près de 3 000 mètres carrés.
Lors d’une cérémonie organisée au siège du domaine de l’État à Boumerdès, le Président Directeur Général de la SIH, Ismaïl Chaalal, a signé l’acte de récupération de cet hôtel appartenant au complexe ETRHB d’Ali Haddad. Cet hôtel, d’une superficie de 2 955 mètres carrés, propose 114 chambres réparties sur 14 étages.
Ismaïl Chaalal s’est engagé à prendre toutes les mesures nécessaires pour relancer ce projet et achever les travaux restants. Il a souligné que cet établissement deviendra une référence touristique et que la SIH le modernisera pour le mettre aux normes et technologies les plus récentes du secteur hôtelier.
L’objectif est d’offrir des services de qualité et une expérience unique aux clients, renforcer l’attrait de la région et contribuer au développement de l’infrastructure touristique du pays. Cette récupération s’inscrit dans le cadre de l’application des instructions du président de la République concernant les biens saisis en vertu de jugements définitifs.
En effet, le directeur général de la SIH, accompagné des cadres de la société et du directeur du domaine de l’État de Boumerdès, Abdeljabar Saïlaa, a procédé à la signature d’un procès-verbal de réception, officialisant ainsi la prise en charge par la SIH des actifs et des biens saisis dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Cette initiative s’inscrit dans le contexte plus large d’une opération initiée par le gouvernement algérien visant à récupérer les biens et avoirs des oligarques condamnés pour corruption et à les transférer vers le secteur public.
Ainsi, 23 unités de production industrielle sont concernées par ce transfert vers trois grands groupes publics : Gica, Imetal et Madar. Chaque unité fait l’objet d’un audit approfondi pour évaluer sa viabilité et définir les actions nécessaires à sa remise en état.
Cette démarche vise à assainir le paysage industriel, stimuler l’emploi, renforcer la position du secteur public et améliorer la perception de l’Algérie. Elle s’inscrit dans une stratégie globale de réforme économique visant à lutter contre la corruption et à construire une économie plus transparente et équitable.