Pour obtenir le soutien du parti de gauche ERC, le Parti socialiste catalan a promis d’accorder un contrôle total sur les impôts collectés dans la région.
Retour au calme à Madrid. Après une journée mouvementée jeudi, marquée par l’apparition et la disparition de l’ancien président catalan Carles Puigdemont, les fonctions institutionnelles reprennent leur cours. Après quatorze ans de gouvernement régional indépendantiste, c’est au tour d’un socialiste de prendre les rênes de la communauté autonome. Après dix ans de référendums d’autodétermination, de manifestations autoproclamées « historiques » et de procès judiciaires, place à un programme de gestion. Salvador Illa, investi président de la Generalitat (le nom des institutions catalanes) par le Parlement autonome, a nommé ses ministres régionaux qui ont pris leurs fonctions ce lundi.
Dans son exécutif figurent des socialistes engagés, des indépendants et quelques signes d’ouverture. Un ancien membre de Junts (droite indépendantiste), qui a déjà été ministre dans deux gouvernements de ce parti, a été nommé à la Justice. Deux indépendants font également partie du gouvernement…
Ce nouveau gouvernement suscite des attentes et des espoirs, mais également des réserves et des critiques. Les promesses électorales devront maintenant se traduire en actions concrètes pour répondre aux défis économiques, sociaux et politiques auxquels la Catalogne est confrontée. Le contrôle total des impôts collectés dans la région, promis par le Parti socialiste catalan pour gagner le soutien de ERC, est l’une des mesures qui devra être concrétisée rapidement pour répondre aux attentes des partis de gauche.
En attendant, la Catalogne retient son souffle et observe avec attention les premières actions de ce nouveau gouvernement. Les tensions politiques et sociales qui ont secoué la région ces dernières années pourraient enfin laisser place à un climat de stabilité et de dialogue. Reste à savoir si les promesses de changement seront tenues et si la coalition de gauche qui soutient ce gouvernement pourra maintenir son unité dans les moments difficiles à venir.
L’avenir de la Catalogne se joue désormais entre les mains de ce nouveau gouvernement, qui devra faire face à de nombreux défis et trouver des solutions pour répondre aux aspirations de la population catalane. Le contrôle total des impôts promis par le Parti socialiste pour obtenir le soutien d’ERC n’est que le premier d’une longue série de décisions et de mesures qui devront être prises dans les mois à venir.