Le rappel du Daflon, un traitement couramment utilisé pour l’insuffisance veineuse, fait la une des actualités cette semaine. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a pris la décision de rappeler un lot de 13 000 boîtes de Daflon 500 mg en raison de la présence de traces de trimétazidine, une substance médicamenteuse qui ne fait pas partie de sa composition habituelle.
C’est une nouvelle qui a pris de court de nombreux patients qui utilisent régulièrement ce traitement, vendu sans ordonnance. En effet, la présence de trimétazidine, un médicament sur ordonnance utilisé pour l’angine de poitrine chez l’adulte, dans le lot 6068122 de Daflon a provoqué un véritable vent de panique chez les consommateurs.
L’ANSM se veut rassurante en affirmant qu’aucun cas de pharmacovigilance lié à ce défaut de qualité n’a été signalé jusqu’à présent. Néanmoins, des investigations sont en cours pour déterminer l’origine de cette contamination inattendue. En attendant, l’agence recommande aux patients possédant une boîte de Daflon du lot concerné de la rapporter à leur pharmacie pour qu’elle soit remplacée.
Pour le laboratoire Servier, le Daflon est un produit phare qui a généré pas moins de 594 millions d’euros de ventes pour l’exercice 2022/23, selon les résultats financiers publiés en février dernier. Malgré les faibles quantités de trimétazidine retrouvées dans les analyses, l’ANSM préfère jouer la prudence en effectuant ce rappel afin d’éviter tout risque pour les patients.
En cette période de crise sanitaire, la confiance des consommateurs envers les laboratoires pharmaceutiques est mise à rude épreuve. L’affaire du Daflon rappelle l’importance cruciale de la sécurité des médicaments et de la vigilance des autorités compétentes. Espérons que cette situation se résolve rapidement et que les patients concernés puissent retrouver un traitement sûr et efficace pour leurs problèmes veineux.