Accusés d’avoir orchestré les violences qui ont secoué l’archipel, sept militants de l’organisation CCAT, dont leur chef Christian Tein, sont actuellement détenus ou placés sous contrôle judiciaire en métropole.
La saga judiciaire et politique se poursuit. Parmi les quelque 2300 individus interpellés depuis le début de l’insurrection en Nouvelle-Calédonie le 13 mai, sept militants indépendantistes sont toujours retenus en Hexagone.
Cinq d’entre eux sont en détention provisoire dans différentes prisons, tandis que les deux autres sont assignés à résidence avec un bracelet électronique. Tous font partie de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation accusée d’avoir ourdi les violences qui ont dévasté l’agglomération de Nouméa.
« Je suis un prisonnier politique », s’est exclamé le porte-parole de la CCAT, Christian Tein, peu de temps après son arrivée dans une cellule d’isolement au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin). Il a été escorté menotté à bord d’un avion qui a atterri le 24 juin en métropole. Une décision sans précédent depuis que…
Cette affaire a suscité de vives réactions au sein de la population, notamment parmi les partisans de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Des manifestations de soutien ont eu lieu devant les ambassades et consulats français à travers le monde. Les représentants de la CCAT eux-mêmes ont appelé à la mobilisation pour obtenir la libération de leurs camarades.
La situation politique dans l’archipel reste tendue, avec une fracture plus profonde que jamais entre les partisans de l’indépendance et ceux qui souhaitent le maintien du lien avec la France. Les autorités françaises sont confrontées à un dilemme délicat quant à la gestion de cette crise, qui risque de s’envenimer si aucune solution n’est trouvée rapidement.
En attendant, les sept militants de la CCAT restent derrière les barreaux en métropole, dans l’attente d’un jugement qui pourrait sceller leur avenir et celui de la Nouvelle-Calédonie tout entière. Une affaire d’envergure qui ne cesse de déchirer les consciences et de faire trembler les fondations de l’archipel.