Alors que les discussions politiques reprennent après la fin des Jeux Olympiques, Emmanuel Macron s’apprête à recevoir les présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis représentés au Parlement le 23 août. L’objectif de ces consultations est de désigner un nouveau Premier ministre après la démission de Gabriel Attal. Plusieurs personnalités sont pressenties pour accéder à Matignon.
Lucie Castets, directrice des finances et des achats à la Mairie de Paris et porte-parole du collectif Nos Services Publics, a exprimé son enthousiasme pour une possible cohabitation. Cependant, sa candidature a été rapidement écartée par Emmanuel Macron en raison du manque de majorité au sein du Nouveau Front Populaire. Malgré ses compétences issues de la société civile, Lucie Castets peine à fédérer les différentes sensibilités de gauche en raison de ses prises de position ambiguës sur certains sujets.
Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre sous François Hollande, est également évoqué comme possible successeur de Gabriel Attal. Son parcours socialiste et son positionnement de centre-gauche pourraient lui permettre de rallier une partie de la macronie et des députés socialistes désireux de rompre avec l’héritage hollandien. Toutefois, il devra composer avec une majorité relative et certains opposants au sein de son propre camp.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et membre du parti Les Républicains, représente une option inattendue pour l’accès à Matignon. Son rapprochement avec Emmanuel Macron lors des Jeux Olympiques laisse penser qu’elle pourrait être une candidate viable, malgré sa défaite aux élections présidentielles de 2022. Toutefois, son passé politique et son positionnement à droite pourraient être un obstacle pour certaines factions de la macronie.
Xavier Bertrand, maire, député, ministre et président de région, est un autre prétendant au poste de Premier ministre. Son expérience politique et ses compétences sont reconnues, mais sa capacité à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale soulève des doutes. Malgré des soutiens au sein de l’aile droite de la macronie, il devra faire face à l’indépendance revendiquée par certains députés de droite, notamment Laurent Wauquiez.
En conclusion, la succession de Gabriel Attal à Matignon suscite de nombreuses spéculations et discussions au sein du paysage politique français. Chaque candidat potentiel présente des avantages et des inconvénients, et la décision finale reviendra à Emmanuel Macron en fonction de ses objectifs politiques et de la composition de sa future majorité à l’Assemblée nationale.