Une somme de galère et d’incertitudes dans un climat immobilier tendu
Caix, dans la Somme (80) – « On a reçu un courrier de notre propriétaire au mois de mai nous annonçant qu’il vendait la maison », s’alarme Candice, 39 ans. D’ici le 30 novembre, elle et son compagnon devront quitter les lieux, après avoir reçu un congé pour vente. Le hic? Ils ne trouvent pas d’autre location qui rentre dans leur budget. Les recherches de logements avec trois ou quatre chambres pour moins de 750 euros sont jusqu’à présent vaines.
« Nous devons déjà payer une nounou tous les mois pour faire garder notre bébé d’un an, l’électricité à côté, le crédit de voiture… Nous ne pouvons pas mettre plus dans le loyer », regrette Candice. Malgré leurs deux CDI en tant qu’ambulancière taxi pour elle et son mari, qui occupe la même profession, les démarches auprès des mairies et d’un bailleur social pour obtenir un logement ont échoué. En effet, malgré une bonne gestion financière attestée par une lettre du propriétaire, le couple se voit refuser des locations au profit de ménages jugés plus dans le besoin.
Face à cette impasse, Candice et son compagnon ont tenté de trouver un bien à acheter. Cependant, la banque a rejeté leur demande de prêt en raison des travaux de rénovation énergétique nécessaires pour mettre le logement aux normes. Malgré leurs efforts pour trouver une maison sans travaux et avec un meilleur diagnostic de performance énergétique, les prix exorbitants sur le marché immobilier les ont contraints à abandonner cette piste.
Dans une région où l’accès au logement abordable devient un véritable défi, Candice et Greggory se retrouvent désormais confrontés à une situation inextricable, entre le refus des locations, l’inaccessibilité à la propriété et les critères stricts des organismes sociaux. Les mois passent et la date butoir du 30 novembre approche inexorablement, laissant planer le spectre d’une précarité accrue pour ce couple qui peine à trouver sa place dans un marché immobilier de plus en plus complexe et exigeant.