REPORTAGE – Le 15 juillet 2023 restera gravé dans l’histoire du célèbre grand magasin BHV Marais. En effet, c’est ce jour-là que la société foncière ACI a annoncé le rachat du magasin en difficulté, suscitant aussitôt une vague d’inquiétude parmi les employés et les syndicats.
Depuis cette annonce, l’organisation du BHV Marais a été revue de fond en comble. Si à première vue tout semble normal, en pénétrant dans les allées de ce monument parisien, plusieurs éléments témoignent des changements en cours. Les syndicats, regroupant la CFDT, la CFTC, la CGT, la CFE CGC et Sud-solidaires, ont souhaité alerter sur la détérioration de l’offre et des services proposés aux clients.
Au rayon papeterie, des mères et filles font leurs achats de rentrée scolaire, tandis qu’au sous-sol dédié au bricolage, l’un des atouts du BHV Marais, les clients se pressent pour acheter de la peinture. Cependant, certains rayons sont désespérément vides. « On essaye de combler les espaces en mettant d’autres produits à la place, mais la situation n’est pas viable sur le long terme », déclarent les représentants syndicaux d’une même voix.
Au quatrième étage, les paravents noirs dissimulent actuellement l’enseigne de décoration Madura, un des coins phares du grand magasin. À l’intérieur, quelques meubles sont encore présents, mais les étagères sont vides et des cartons scellés attendent d’être déballés. Un air de transition règne dans cette partie du BHV Marais, laissant planer le doute sur les futures orientations prises par la direction.
Les syndicats, inquiets pour l’avenir des employés et du magasin lui-même, réclament des garanties sur la préservation des emplois et des conditions de travail. Les récentes décisions prises par la société foncière ACI laissent planer un flou sur l’avenir du BHV Marais, suscitant des interrogations légitimes parmi les salariés et les clients fidèles de l’établissement.
En cette période de transition, où le BHV Marais tente de se réinventer sous l’égide de nouveaux propriétaires, l’unité des syndicats et la vigilance des parties prenantes sont plus que jamais nécessaires pour assurer la pérennité de ce monument du commerce parisien.