Plus de la moitié des Français souffrent de la chaleur à la maison, selon la Fondation abbé Pierre. Un problème causé par ces «bouilloires thermiques», des logements qui surchauffent en cas de pic de chaleur. «Le thermomètre ne descendait pas en dessous de 35 degrés la nuit, se plaint Laure, 24 ans, en colocation dans un appartement à Montpellier (34). Notre logement a des problèmes majeurs, comme la véranda qui est un véritable sas de chaleur, et les fenêtres simples vitrages donnant sur le salon, sans protection solaire.» Mais comment savoir si le logement que vous envisagez – à l’achat ou en location – est une «bouilloire thermique»?
La réponse se trouve dans le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) remis obligatoirement à l’acheteur lors d’une vente immobilière (ou au locataire en cas de location). Ce n’est pas la classe énergétique (de A à G) qui vous renseignera car elle indique simplement la performance énergétique du logement, mais ne tient pas compte du confort thermique en cas de forte chaleur. C’est une autre information dans le DPE qui vous donnera la réponse.
Il s’agit de la section «confort d’été», qui évalue la capacité du logement à rester frais en période de chaleur, sans recourir à la climatisation. Cet indicateur, introduit le 1er juillet 2021 lors de la réforme du DPE, est essentiel pour déterminer si le logement risque de surchauffer en été. En consultant le DPE, vous saurez si le confort d’été du logement est considéré comme «bon», «moyen» ou «insuffisant». Dans le cas d’un confort moyen ou insuffisant, le diagnostiqueur vous proposera des solutions pour améliorer la situation. Il peut par exemple recommander l’installation de volets extérieurs ou de brise-soleil sur les fenêtres, ou encore l’isolation de la toiture. Une tâche plus complexe si vous vivez en copropriété.
Si le DPE ne fournit pas d’informations sur le confort d’été du logement que vous souhaitez acquérir, d’autres critères peuvent vous alerter sur un potentiel problème de surchauffe: un logement mal isolé est plus susceptible de chauffer en été, tout comme un appartement exposé au sud, situé en dernier étage ou sous les combles. De même, les petites surfaces ont tendance à chauffer plus rapidement.
Il est donc essentiel d’être vigilant lors de l’achat ou de la location d’un logement, afin d’éviter les désagréments liés à la chaleur excessive en été. N’hésitez pas à demander des informations complémentaires sur le confort thermique du logement, et à prendre en compte tous les éléments susceptibles d’influencer la température intérieure. Car il n’y a rien de pire que de se retrouver dans une bouilloire thermique lorsque les températures grimpent.