REPORTAGE – Le mouvement chiite Hezbollah a annoncé avoir mené une opération ciblée visant onze sites militaires israéliens dans le nord du pays et sur le plateau du Golan occupé. Une attaque en représailles à l’élimination de l’un de ses officiers les plus haut gradés, Fouad Chokr, assassiné lors d’une frappe aérienne israélienne à Beyrouth.
Attendue depuis plusieurs jours, la riposte du Hezbollah a finalement démarré ce dimanche aux premières heures du matin. Baptisée « l’opération du 40e jour » en référence à la commémoration d’Achoura, elle a pris fin en milieu de matinée. Cette fête religieuse célèbre le martyr de Hussein à Kerbala en 640 et a eu lieu cette année au mois de juillet.
Les avions de chasse israéliens ont commencé à frapper préventivement une demi-heure avant le début de l’attaque, touchant une trentaine de villes du sud du Liban. Au moins trois personnes ont été tuées, dont un combattant du mouvement Amal dirigé par le président du Parlement Nabih Berri. Selon le Hezbollah, le récit israélien affirmant avoir stoppé leur opération est mensonger, aucun de leurs lanceurs de missiles n’ayant été détruits préventivement.
La tension entre le Hezbollah et Israël ne cesse de s’intensifier depuis ces dernières semaines. Les deux parties s’accusent mutuellement de violations de la souveraineté et des provocations. Cette escalade pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région, alors que la communauté internationale appelle à la retenue.
Le gouvernement libanais, quant à lui, appelle au calme et à la désescalade, craignant une nouvelle guerre dévastatrice dans la région. Les habitants du sud du Liban vivent dans la peur des frappes aériennes et des représailles, tandis que la population israélienne se prépare à une potentielle escalade de la violence.
Cette attaque du Hezbollah vient rappeler la fragilité de la situation au Moyen-Orient, où les rivalités entre les différentes forces en présence peuvent dégénérer en conflit armé à tout moment. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour trouver une solution pacifique à ce conflit régional qui menace la paix et la stabilité de la région.