Le syndrome du voyageur est une condition psychique souvent liée à la merveille ou à une grande déception lors de la visite d’une ville ou d’un pays étranger. Cela peut varier en intensité en fonction de chaque individu. Voici un aperçu des quatre syndromes les plus connus.
Les voyages sont formateurs pour la jeunesse, mais peuvent aussi causer des vertiges ou des hallucinations devant la profusion d’œuvres d’art. Ou, au contraire, une déception jusqu’à provoquer des nausées. Ces syndromes sont souvent temporaires et disparaissent une fois rentré à la maison. Certains cas plus rares nécessitent une hospitalisation.
Le Syndrome de Stendhal
Certains voyageurs, en découvrant l’Italie, peuvent souffrir d’un mal nommé syndrome de Stendhal. A Florence, les chefs-d’œuvre artistiques attirent chaque année des millions de visiteurs. Certaines personnes plus sensibles peuvent se sentir mal et perdre la tête. Ce syndrome, identifié médicalement à la fin des années 1980 par la psychiatre italienne Graziella Magherini, est également connu sous les noms de syndrome de Florence ou syndrome de Stendhal.
Le Syndrome de Paris
Certains japonais peuvent être déçus par Paris et le comportement de ses habitants, même après les JO qui ont redoré l’image de la Ville Lumière. Le syndrome de Paris, apparu dans les années 1980, affecte uniquement les ressortissants du Japon et peut mener à des comportements irrationnels, allant jusqu’à des envies de suicide. Sa reconnaissance médicale est encore débattue.
Le Syndrome de l’Inde
Les paysages et les couleurs de l’Inde ne peuvent cacher l’agitation urbaine constante et l’omniprésence de la mort et du sacré. Cette confrontation peut déclencher des envies de fuir ou des hallucinations chez les voyageurs occidentaux. Le psychiatre Régis Airault a décrit ce phénomène après avoir rencontré des jeunes français à Bombay. Le retour au pays est souvent la meilleure solution pour leur rétablissement.
Le Syndrome de Jérusalem
Explorer les rues de Jérusalem et visiter les lieux saints peut décevoir certains pèlerins, mais provoquer des bouffées mystiques chez d’autres en quête de religiosité. Des patients affectés par ce syndrome sont pris en charge à l’hôpital psychiatrique israélien de Kfar Shaul. Ce trouble, qui a déjà été observé chez des écrivains occidentaux au XIXe siècle, est particulièrement présent chez les pentecôtistes venant des États-Unis et de Scandinavie.
Ces syndromes, bien que rares, mettent en lumière la fragilité de l’esprit humain face aux chocs culturels lors des voyages internationaux. Il est important de reconnaître et de traiter ces troubles psychiques pour garantir la santé et le bien-être des voyageurs.