Khenchela, le 30 août 2024 – Une secousse tellurique a été enregistrée ce matin à 5h07 par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). Selon les données recueillies, le séisme a atteint une magnitude de 3,2 sur l’échelle de Richter. L’épicentre de ce tremblement de terre a été localisé à environ 5 kilomètres au sud-ouest de Bouhamama, dans la wilaya de Khenchela, comme indiqué dans le communiqué du centre de recherche.
Heureusement, la direction de la Protection Civile a déclaré n’avoir reçu aucun appel de détresse et n’avoir été confrontée à aucune situation d’urgence liée à cette secousse. Bien que ressentie par la population locale, cette secousse n’a donc pas causé de dommages significatifs.
Par ailleurs, la région ouest du pays n’a pas été épargnée par ces phénomènes naturels. La wilaya d’Oran a été secouée la veille, jeudi 29 août 2024, à 23h54, par un séisme de magnitude 2,8, selon les données du site spécialisé Volcano Discovery. Bien que moins intense que celui ressenti à Khenchela, cet événement sismique a été perceptible par certains habitants près de l’épicentre.
Ces séries de secousses rappellent l’activité sismique relativement fréquente en Algérie, particulièrement dans les régions côtières, soulignant ainsi l’importance de la prévention et de la préparation face à de tels événements sismiques.
Ces secousses répétées, ressenties dans différentes régions du pays, ont relancé les inquiétudes concernant l’accroissement de l’activité sismique du territoire. Mais est-il vraiment nécessaire de s’alarmer ?
Selon Azzedine Boudiaf, géologue et consultant, la réponse est catégorique : « L’Algérie a toujours été un pays sismique, et cette situation n’est pas nouvelle. » Selon cet expert, le pays se trouve dans une zone tectonique active depuis au moins six millions d’années, avec le nord de l’Algérie étant particulièrement touché par cette sismicité continue.
De nombreuses études scientifiques ont confirmé cette réalité géologique. Béjaïa, par exemple, a été le théâtre de plusieurs séismes majeurs au cours des siècles passés, comme ceux de 1865, 1901 et 1946. Ce dernier, d’une magnitude de 5,6, avait provoqué d’importants dégâts matériels.
Ces données historiques aident à relativiser l’ampleur de la récente série de secousses. L’Algérie est habituée à vivre avec ce risque sismique, et les autorités ainsi que les scientifiques ont mis en place des dispositifs de surveillance et d’alerte pour mieux anticiper les tremblements de terre potentiels et en limiter les conséquences.
En conclusion, bien que les récents séismes aient soulevé des inquiétudes justifiées, il est important de se rappeler que l’Algérie est un pays sismique depuis des millénaires. La compréhension de cette réalité géologique permet une meilleure prise en compte du risque et la mise en place des mesures appropriées pour y faire face.