Ce n’est pas un vide-grenier banal, mais une alternative plus originale pour se débarrasser de ses vieux objets dans un cadre exceptionnel: un vide-château. Rendez-vous ce week-end ainsi que le week-end du 7 septembre, de 10h à 18h, au château de la Berrière, à Divatte-sur-Loire, en Loire-Atlantique (44). Vous pourrez y trouver de la vaisselle, de la décoration, du linge de maison, des carafes, des outils agricoles, des tapis, des vieux fers à repasser en fonte, des amphores, et bien d’autres trésors, le tout à petit prix. Il sera possible de dénicher des objets uniques, tels qu’un nécessaire à liqueur composé de trois flacons pour servir le whisky.
Au total, une centaine de pièces appartenant à la famille De Bascher, propriétaire du château aux 14 chambres depuis 1737. Antony de Bascher, le père de Jacques de Bascher, célèbre compagnon du couturier Karl Lagerfeld, en a hérité en 1951. À sa disparition en 1975, sa veuve, Armelle de Bascher, a géré le domaine viticole. Après le décès de Jacques de Bascher des suites du sida, une messe a été célébrée dans la chapelle du château de La Berrière.
Actuellement, Xavier de Bascher, actuel propriétaire et créateur du visuel de la marque Kenzo, se sépare à contrecœur du domaine, classé aux Monuments historiques depuis 2011. « Ce n’est pas une page qui se tourne, mais un livre qui se ferme », déclare-t-il, amer. Incapable de financer seul les travaux nécessaires au château, il se résigne à le vendre, tout comme les autres membres de sa famille. Avant de céder la propriété à ses nouveaux acquéreurs, le château doit être vidé de ses trésors accumulés au fil des générations. « Il est temps de nous en séparer », confie le propriétaire à Ouest-France. La vente de la demeure devrait être conclue d’ici la fin de l’année, les futurs propriétaires, passionnés du patrimoine et de l’architecture, sont prêts à débourser 1,7 million d’euros pour l’acquérir.
Pour emporter un morceau de l’histoire du château avec soi, une vente aux enchères a été organisée il y a six ans. 600 lots comprenant de la porcelaine de Chine, des meubles style Louis XV, des bijoux (montres à gousset, broches), des épées, entre autres, étaient disponibles. Les profits de cette vente ont contribué en partie à la restauration du château. En 2018, le château a été sélectionné par la Mission Stéphane Bern. En 2019, les propriétaires ont entrepris la restauration du pigeonnier et de la grange, en très mauvais état. Les travaux de rénovation ont été finalisés en juillet 2021, comprenant la réfection de la charpente et de la couverture en ardoise de la grange, ainsi que la consolidation des murs du pigeonnier. Le site a alors pu être le théâtre de six représentations estivales en 2021. « Cette vente marque la fin d’une époque et permet au public de garder un souvenir du château », conclut Xavier de Bascher, dans les colonnes du Parisien, offrant ainsi une dernière opportunité de profiter de l’atmosphère unique du château, de son pigeonnier, de son four à pain et de sa chapelle.