Une étude chinoise révèle la présence de 125 virus, dont 36 inconnus jusqu’alors, dans les élevages d’animaux à fourrure du pays. Des scientifiques, dirigés par des chercheurs chinois, ont analysé le matériel génétique de 461 animaux, provenant d’élevages ou d’environnements sauvages, et ont découvert ces agents pathogènes lorsqu’ils ont été étudiés de plus en détail.
Parmi ces virus, certains présentent un risque élevé de transmission inter-espèces, y compris à l’homme. Parmi les espèces d’animaux touchées se trouvent des visons, des renards et des chiens viverrins, élevés pour diverses raisons telles que la fourrure, l’alimentation ou la médecine traditionnelle. Les chercheurs ont identifié plusieurs types de grippe aviaire et de coronavirus, dont aucun n’est étroitement lié au SARS-CoV-2.
L’un des virus les plus préoccupants est le coronavirus de pipistrelle HKU5, parent du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, retrouvé dans les poumons de visons d’élevage. Cela soulève des inquiétudes quant à la possibilité d’une transmission à l’homme, comme cela a pu se produire avec le Covid-19.
Edward Holmes, virologue et coauteur de l’étude, met en garde contre le risque de pandémies virales liées au commerce d’animaux sauvages et à l’exploitation des élevages d’animaux à fourrure. Il souligne que la surveillance de ces virus est essentielle pour anticiper et prévenir de futures épidémies.
Selon les chercheurs, ces élevages pourraient favoriser la transmission de virus entre les animaux sauvages et les animaux d’élevage, exposant ainsi les humains à de nouveaux agents pathogènes. Il est impératif de surveiller de près ces élevages et de limiter les interactions entre les animaux sauvages et domestiques pour prévenir de potentielles épidémies.
Cette étude met en lumière la nécessité de renforcer la surveillance des virus présents dans les élevages d’animaux à fourrure, pour prévenir de futures pandémies et protéger la santé publique. Les chercheurs appellent à une approche proactive pour limiter les risques liés à ces élevages et à une meilleure compréhension de la transmission inter-espèces des virus pour éviter de nouvelles crises sanitaires.