Le pays est secoué par la découverte de chaînes Telegram qui génèrent à la file de fausses vidéos afin d’humilier des jeunes filles. Séoul a contacté Paris, où le créateur de Telegram est mis en examen.
La Corée du Sud est sur le qui-vive, confrontée à une nouvelle forme de cyberharcèlement. Des chaînes Telegram ont fait surface, propageant en masse des vidéos truquées créées dans le but de déshonorer et humilier de jeunes filles. L’affaire a pris une telle ampleur que le gouvernement sud-coréen a dû intervenir, contactant même les autorités françaises à Paris, où le créateur de Telegram est actuellement sous le coup d’une enquête judiciaire.
En effet, comme de nombreuses jeunes sud-coréennes, Eunjoo, une collégienne de 15 ans, a vu sa vie virtuelle perturbée par la peur et l’angoisse. Elle a pris la décision radicale d’effacer toutes les traces de sa présence sur Instagram, redoutant de devenir elle aussi une cible de ces deepfakes pornographiques diffusés sur Telegram. « J’ai supprimé rapidement toutes les photos où mon visage apparaissait, ainsi que mon nom d’utilisateur. J’ai pris conscience du danger des réseaux sociaux après avoir entendu les récits des victimes autour de moi », confie l’adolescente, résidant dans le district de Gwangjin, à l’est de Séoul.
Les élèves d’une école voisine ont également été la cible de ces vidéos dégradantes, créant une atmosphère d’inquiétude parmi les adolescents du quartier. En utilisant l’intelligence artificielle pour superposer les visages des jeunes filles à des corps dénudés, les créateurs de ces vidéos ont semé la terreur et la confusion parmi la jeunesse sud-coréenne.
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe en Corée du Sud, où le scandale des deepfakes sur Telegram a pris une ampleur sans précédent. Une véritable avalanche de vidéos hypertruquées à caractère pornographique a déferlé sur le pays, laissant des victimes traumatisées et vulnérables aux attaques en ligne.
Face à cette situation alarmante, les autorités sud-coréennes ont pris des mesures pour tenter d’endiguer la propagation de ces vidéos. Cependant, la tâche s’annonce ardue dans un pays où les nouvelles technologies sont souvent utilisées de manière abusive pour nuire aux individus et porter atteinte à leur dignité.
La protection des données personnelles et la lutte contre la cybercriminalité sont désormais des enjeux majeurs pour le gouvernement sud-coréen, qui doit faire face à une menace grandissante sur la sécurité et l’intégrité des citoyens, en particulier des femmes et des jeunes filles, victimes privilégiées de ces actes de violence en ligne.
Il est urgent d’agir pour mettre fin à ces pratiques abusives et préserver la dignité et l’intimité des individus, quel que soit leur âge ou leur sexe. La société sud-coréenne doit se mobiliser pour protéger les plus vulnérables et garantir un environnement en ligne sûr et respectueux pour tous ses citoyens.