Alger, le 06 septembre 2024 – Au cours d’une journée d’étude consacrée à la promotion de la santé maternelle pendant la grossesse et l’accouchement, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé des avancées majeures dans ce domaine. Selon les estimations du ministère, le pays enregistre environ 895 000 naissances par an (dont 21% par césarienne), ce qui représente une part significative des 140 millions de naissances dans le monde estimées par l’OMS.
Les indicateurs actuels montrent des « bons résultats » en termes d’infrastructures de santé dédiées à la santé maternelle et infantile. Cependant, le ministre a souligné l’importance cruciale de renforcer la formation des professionnels de santé en maternité et pédiatrie afin d’optimiser la qualité des soins prodigués.
M. Saihi a souligné que l’Algérie a réussi à atteindre, voire à dépasser, l’objectif fixé par les Nations Unies en matière de réduction de la mortalité maternelle. En effet, le taux de mortalité maternelle est passé à 40 décès pour 100 000 naissances en 2024, alors que l’objectif mondial était fixé à 70 décès.
Cette amélioration est le résultat d’une stratégie nationale ambitieuse qui place la santé de la mère et de l’enfant au cœur des priorités. Le ministre a rappelé que le Plan d’Action pour les Mamans (PAM) intègre désormais des programmes spécifiques dédiés à la protection de la maternité et de l’enfance.
Pour renforcer cette politique, chaque wilaya dispose désormais d’un centre de référence pour la protection maternelle et infantile, servant de point de référence pour toutes les activités liées à ce domaine. De plus, un vaste réseau de structures de santé, comprenant des centres de santé, des polycliniques, des hôpitaux publics et privés, est mobilisé pour assurer une prise en charge complète de la mère et de l’enfant.
Le ministre a salué les efforts des professionnels de la santé et les a encouragés à poursuivre leurs actions en faveur de la santé maternelle et infantile. Ces résultats encourageants témoignent de la volonté de l’Algérie d’offrir à ses citoyens les meilleurs soins possibles, notamment aux femmes enceintes et aux nouveau-nés.
En résumé, l’Algérie a réalisé des progrès significatifs dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile, grâce à une politique de santé publique volontariste et à une mobilisation importante des acteurs du secteur. Cependant, cette évolution s’inscrit dans un contexte de baisse progressive de la natalité en Algérie. Pour la première fois depuis plus d’une décennie, le nombre de naissances vivantes est passé sous la barre symbolique des 900 000.
Cette diminution marque un tournant dans l’histoire démographique du pays. Le taux brut de natalité a chuté de manière spectaculaire, passant de 23,8 pour mille en 2019 à 19,32 pour mille en 2023.