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La récente publication du décret exécutif n° 24/287 du 22 août 2024 marque un tournant crucial pour les personnes démunies souffrant de maladies chroniques en Algérie. Ce texte instaure la mise en place d’une carte spéciale permettant à ces patients d’avoir accès gratuitement à leurs médicaments. Mais qui peut réellement bénéficier de cette nouvelle carte ?
La carte Chiffa est destinée aux individus non assurés socialement qui sont atteints de maladies chroniques nécessitant un traitement régulier. Plus concrètement, elle vise les personnes démunies, sans couverture sociale, qui ont besoin d’un accès constant à des médicaments pour des maladies telles que le diabète, l’hypertension, ou d’autres affections nécessitant un suivi médical prolongé.
Grâce à cette carte, ces patients pourront désormais obtenir leurs médicaments gratuitement dans les pharmacies agréées, diminuant ainsi leur dépendance aux pharmacies publiques, aux organisations caritatives, ou aux dons de bienfaiteurs. Un soutien essentiel pour les patients non assurés.
La création de cette carte répond à une nécessité urgente de prise en charge médicale pour une partie de la population souvent négligée. Jusqu’à présent, les patients non assurés étaient en possession d’une « carte jaune » délivrée par le ministère de la Solidarité, qui ne répondait pas à tous leurs besoins médicaux.
Le président de l’Association nationale des diabétiques d’Alger souligne que cette carte limitait l’accès aux traitements, empêchant notamment les diabétiques de type 1 d’obtenir des stylos d’insuline, obligeant ainsi les jeunes patients à se contenter d’insuline en flacon, souvent inadaptée à leurs besoins.
Avec l’entrée en vigueur de ce décret, une carte Chiffa pourrait offrir une couverture médicale plus complète et équitable. Même si les détails précis de cette nouvelle carte doivent encore être précisés, les associations de patients espèrent qu’elle assurera un accès gratuit et régulier aux médicaments tous les trois mois, dans les pharmacies agréées par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), tout comme pour les assurés sociaux.
Cette mesure permettrait aux associations de se concentrer davantage sur des activités de sensibilisation et d’éducation sanitaire, plutôt que sur la recherche de médicaments souvent introuvables dans les pharmacies publiques. Vers une prise en charge plus équitable des malades chroniques.
Auparavant, seuls les patients dont l’état de santé était gravement altéré pouvaient obtenir une carte Chiffa, comme les diabétiques devenus aveugles ou les hypertendus souffrant d’invalidité. Ce système, critiqué par de nombreuses associations, faisait l’objet de critiques constantes, demandant une réforme pour permettre à tous les patients chroniques non assurés de bénéficier d’une prise en charge adéquate.
Avec la mise en place de cette nouvelle carte, les autorités algériennes montrent leur volonté de répondre à ces critiques et d’assurer une couverture médicale plus équitable. Les patients chroniques non assurés, tout comme les associations qui les représentent, espèrent que ce décret sera bientôt clarifié dans ses modalités d’application, afin de pouvoir en bénéficier pleinement et ainsi améliorer leur qualité de vie.
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