En France, les prix de l’immobilier ancien ont continué de baisser au deuxième trimestre de l’année 2024, mais à un rythme moins marqué, soit une diminution de 0,5% après une baisse de 1,5% au premier trimestre et de 1,8% au quatrième trimestre de l’année précédente, selon l’indice Notaires-Insee publié cette semaine. Sur une année, les prix des logements anciens ont reculé pour le quatrième trimestre consécutif, avec une baisse de 4,9%. Cette tendance à la hausse des prix observée depuis fin 2015 semble avoir subi un net ralentissement depuis la deuxième moitié de l’année 2022.
Selon les données provisoires ajustées pour les variations saisonnières, les prix des appartements ont baissé de 5% et ceux des maisons de 4,9%. « Les acheteurs, qui étaient jusqu’ici plutôt attentistes, semblent désormais réfléchir voire être sceptiques. Quant aux vendeurs qui ne sont pas pressés, ils sont également en attente », analyse Élodie Frémont, porte-parole de la chambre des notaires à Paris, qui se montre néanmoins optimiste quant à la capacité du marché immobilier à s’autoréguler « de lui-même, comme un grand ».
En Île-de-France, les prix des logements anciens ont également diminué au deuxième trimestre 2024, mais à un rythme moins marqué qu’au trimestre précédent, soit une baisse de 0,9% après des baisses de 2,4% au premier trimestre et de 2% au quatrième trimestre de l’année précédente. La diminution est plus importante pour les maisons (-1,4%) que pour les appartements (-0,7%), une tendance similaire à celle observée au trimestre précédent (-2,8% pour les maisons et -2,3% pour les appartements).
Pour l’année en cours, les prix de l’immobilier ancien en Île-de-France ont fortement baissé (-7,2%). En province, la baisse des prix semble se stabiliser au deuxième trimestre (-0,4% après -1,3%) avec une diminution de 4,3% sur une année, un chiffre similaire à celui du premier trimestre. Le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois continue de diminuer, passant de 825 000 fin mars à 792 000 fin juin 2024, après 872 000 fin décembre de l’année précédente.
La bonne nouvelle pour les vendeurs, mais moins réjouissante pour les acheteurs, est que les prix ont tendance à se stabiliser voire légèrement augmenter ces trois derniers mois en Île-de-France. Cela pourrait inciter les acheteurs à se décider plus rapidement. « Les acheteurs, qui ont été frustrés de ne pas pouvoir acheter il y a deux ans, peuvent envisager d’acheter aujourd’hui mais peut-être pas immédiatement car les taux de crédit restent encore trop élevés », explique Élodie Frémont. Cette notaire parisienne estime que si la baisse des taux se poursuit, on pourrait assister à un report de la période habituellement dynamique du printemps vers l’automne, à l’image de ce qui s’est passé après la crise du Covid.