Par Soline Roy
Les auteurs ont testé leur technique sur le cuir chevelu, l’abdomen et les muscles de la cuisse des souris. Szasz-Fabian Jozsef / Szasz-Fabian Jozsef – stock.adob
ANALYSE – En utilisant un gel composé de tartrazine, les chercheurs ont pu observer directement les organes internes de rongeurs, sans toxicité et de manière réversible.
Des vaisseaux sanguins qui pulsent pour faire circuler le sang ; les organes de l’abdomen qui bougent au rythme de la digestion ; des cellules musculaires qui se contractent… Un monde entier bruisse sous l’opacité de notre peau, que seul le scalpel ou l’œil de machines sophistiquées peuvent percer les mystères. Du moins jusqu’à aujourd’hui : des chercheurs ont réussi à rendre transparente la peau des souris en les badigeonnant d’un simple colorant alimentaire, la tartrazine, couramment utilisé par l’industrie pour donner à des sodas ou des chips une belle teinte rouge orangée.
Une véritable avancée dans les techniques de transparence : elles impliquent généralement de traiter les tissus ou les organes avec des produits toxiques et, souvent, de les déshydrater ; elles sont donc irréversibles et ne s’appliquent qu’à des tissus morts. Mais les souris des chercheurs de Standford étaient bien vivantes.
Une technique simple, à faible coût
« C’est ce que nous attendions », s’enthousiasme le professeur X, à la tête de l’équipe de recherche qui a mené cette expérience révolutionnaire. Grâce à une approche novatrice et non invas….