Depuis la mise en place de la monnaie unique européenne, l’économie de l’Europe traverse une période de stagnation alarmante, aggravée par le vieillissement de sa population. Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) de 2011 à 2019, propose des solutions ambitieuses pour inverser la tendance et relancer la croissance économique, avec un fort impact sur la Bourse.
Surnommé « Super Mario » pour son rôle crucial dans la sauvegarde de l’union monétaire pendant la crise de la dette, Draghi appelle aujourd’hui à une nouvelle politique de relance pour toute la zone euro. Il met en lumière la faible croissance économique de la région, qui a eu un impact direct sur le niveau de vie des Européens : depuis l’an 2000, leur revenu disponible a augmenté à un rythme deux fois plus lent que celui des Américains.
En ce qui concerne la Bourse, l’Europe semble en retard par rapport aux autres grandes économies mondiales. Sur les 50 entreprises technologiques de renommée mondiale, seules quatre sont européennes, et aucune d’entre elles ne dépasse une capitalisation boursière de 300 milliards d’euros. C’est dans ce contexte que le rapport de 400 pages remis par Draghi à la Commission européenne propose une série de mesures visant à positionner l’Europe comme un acteur majeur sur la scène économique mondiale, tout en préservant son modèle social.
L’objectif principal de ces mesures est de stimuler la croissance en augmentant les investissements dans l’innovation à environ 800 milliards d’euros par an, financés par une dette commune. Ce montant représenterait environ 5% du PIB, un niveau jamais atteint depuis les années 1960 et 1970. Ces investissements seraient principalement destinés aux secteurs de la technologie et de l’énergie, avec pour but d’accroître la productivité pour faire face au vieillissement de la population active et aux enjeux de compétitivité et de transition écologique.
Outre ces secteurs, Draghi souligne également l’importance de dynamiser le secteur financier en créant une véritable union des marchés de capitaux, un dossier qui progresse lentement mais essentiel pour le financement de l’économie. Il propose également des ajustements en termes de concurrence, ainsi qu’une réduction de la bureaucratie pour favoriser l’innovation et l’investissement.
En somme, les propositions de Mario Draghi soulignent la nécessité pour l’Europe de repenser son modèle économique pour assurer sa compétitivité et sa prospérité à long terme. En encourageant les investissements dans des secteurs clés, en favorisant l’innovation et en simplifiant les règles de la concurrence, l’Europe pourrait retrouver une dynamique économique forte et durable, bénéfique pour l’ensemble de sa population.
