EXCLUSIF – La montée du Rassemblement National aux élections législatives confirme la sociologie du vote en faveur du parti lepéniste. Une étude approfondie réalisée pour l’Institut Terram, dont Le Lesoir publie ici de larges extraits, met en lumière la structure électorale du principal parti politique en France.
Face à cette nouvelle marée bleu marine, on observe une opposition traditionnelle entre l’Est et l’Ouest, avec des zones de force du RN dans ses bastions du Nord-Est (Hauts-de-France, Champagne-Ardenne, les confins franciliens) et du littoral méditerranéen se connectant à la vallée de la Garonne. Ces régions font face à ce que l’on pourrait appeler la « diagonale bucolique », allant du sud du Massif central à la pointe de la Bretagne où, à quelques exceptions près, le vote en faveur du RN est nettement inférieur à sa moyenne nationale. D’autres zones où le vote frontiste est moins marqué comprennent l’extrême pointe sud-ouest de la France, une grande partie du massif alpin, l’agglomération francilienne et les principales métropoles françaises.
Une autre tendance récurrente est la fluctuation du vote en fonction de la taille de la commune. Il dépasse les 40 % dans les communes rurales de moins de 2000 habitants, tandis qu’il se situe entre 34 % et 39 % dans celles comptant entre 2000 et 20 000 habitants.
Cette analyse détaillée de la sociologie électorale du Rassemblement National met en lumière les spécificités et les tendances qui façonnent le paysage politique actuel en France. Il apparaît clairement que le vote en faveur du RN est ancré dans des dynamiques géographiques et socio-économiques particulières, soulignant ainsi la complexité des enjeux politiques contemporains.
En conclusion, cette étude confirme l’importance croissante du Rassemblement National dans le paysage politique français et souligne la diversité des facteurs qui influent sur le choix des électeurs en faveur de ce parti. Il s’agit là d’un phénomène qui mérite d’être analysé et compris dans toute sa complexité pour mieux appréhender les mutations en cours au sein de la société française.