ANALYSE – Benyamin Netanyahou : des représailles menacées et le conflit au bord de l’escalade régionale
JÉRUSALEM – À 6h20, dimanche matin, les sirènes ont retenti entre Tel Aviv et Jérusalem. Cette fois, ce n’était pas une roquette en provenance de Gaza qui a déclenché l’alerte, mais un missile tiré par les houthistes depuis le Yémen. C’est une nouvelle preuve de la dimension régionale que ce conflit risque de prendre, pour la deuxième fois en deux mois, la milice chiite parvient à toucher le cœur du pays.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le porte-parole militaire des houthistes, Yahia Sari, s’est félicité de ce « triomphe » dans la lutte contre « l’oppression du peuple palestinien et de ses combattants ». Il affirme que l’opération, qui visait « une cible militaire », a été réalisée avec l’aide d’un « nouveau missile balistique hypersonique » ayant parcouru une distance de 2040 kilomètres en moins de 12 minutes, surpassant la défense israélienne et semant la « peur et la panique parmi les sionistes ».
Cette attaque a provoqué une vague d’indignation en Israël et une réaction immédiate du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Dans un discours diffusé à la télévision nationale, il a qualifié cette action de « provocation inacceptable » et a averti que les houthistes « paieront le prix fort ». Il a également mis en garde contre toute tentative de déstabilisation de la région, affirmant que « l’Iran et ses alliés ne doivent pas se mettre en travers de notre chemin ».
Cette escalade des tensions entre Israël et les houthistes intervient dans un contexte déjà très tendu au Moyen-Orient, avec des rivalités régionales exacerbées par le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien. Benyamin Netanyahou voit dans cette attaque une tentative de déstabilisation de la région visant à affaiblir Israël et à renforcer l’influence iranienne.
Dans les rues de Jérusalem, la population est partagée entre la peur et la colère. Certains appellent à la retenue et à la recherche d’une solution politique, tandis que d’autres réclament des représailles immédiates et une intervention militaire d’envergure. Les autorités israéliennes sont sur le qui-vive et ont renforcé les mesures de sécurité dans tout le pays.
Face à cette nouvelle menace, le gouvernement israélien se trouve confronté à un dilemme : comment répondre de manière efficace tout en évitant une escalade incontrôlable ? Benyamin Netanyahou doit peser ses mots et ses actions afin de ne pas plonger la région dans un nouveau conflit dévastateur. Les prochaines heures seront cruciales pour l’avenir du Moyen-Orient et pour la stabilité internationale.