Alors que ses opposants critiquent sa décision de céder aux injonctions d’Ursula von der Leyen en laissant tomber Thierry Breton, le président propose un fidèle de longue date pour remplacer le démissionnaire.
Le 9 juillet dernier, deux jours après les élections législatives anticipées où Emmanuel Macron a perdu sa majorité à l’Assemblée nationale, Stéphane Séjourné a eu une très mauvaise journée dans les jardins de Matignon. Alors que le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, avec qui il a eu une relation par le passé, a rassemblé les parlementaires de son camp, certains rescapés du scrutin post-dissolution nourrissent une rancœur envers le ministre des Affaires étrangères, également à la tête du parti présidentiel Renaissance.
Non seulement ce dernier n’a pas soutenu financièrement les campagnes des députés qui ont dû se retrouver dans une situation difficile, mais il s’est réservé l’une des circonscriptions les plus confortables à Boulogne-Billancourt, une commune aisée des Hauts-de-Seine. Plusieurs députés lui adressent des reproches, parfois de manière virulente. D’autres lui proposent des suggestions pour améliorer la visibilité du parti. Séjourné encaisse le coup.
Malgré ces tensions au sein du parti, Emmanuel Macron semble avoir trouvé une solution pour remplacer Thierry Breton. Il a proposé un fidèle allié de longue date pour occuper ce poste clé. Cette décision, bien que critiquée par certains, pourrait apporter un vent de fraîcheur au ministère des Affaires étrangères et donner un nouvel élan à la présidence.
En optant pour un remaniement ministériel, le président espère renforcer la cohésion au sein du gouvernement et donner un nouvel élan à son mandat. Bien que des voix s’élèvent pour critiquer ses choix, Emmanuel Macron semble déterminé à mener à bien sa vision et à faire face aux défis qui se présentent à lui.
La nomination du nouveau ministre des Affaires étrangères sera un test crucial pour le président, qui devra faire face à un paysage politique de plus en plus fragmenté et à une opposition de plus en plus forte. C’est dans ce contexte mouvementé que se dessine l’avenir de la présidence Macron et de son gouvernement.