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Autrefois observée de manière sporadique, cette algue se retrouve désormais de plus en plus fréquemment sur les plages de la côte caribéenne.
Cauchemar pour de nombreux vacanciers se rendant au Mexique, la sargasse est une algue imprévisible. Sur les côtes caribéennes du pays, elle forme régulièrement d’immenses colonies qui dérivent à la surface de l’eau avant de s’échouer sur le rivage, où elle ferment sous le soleil en dégageant une odeur très désagréable. Depuis une dizaine d’années, elle envahit massivement les plages de sable blanc de la Riviera Maya, s’étendant sur des kilomètres et créant un épais tapis brunâtre qui contraste avec les eaux presque cyan.
Quelles sont les côtes mexicaines les plus touchées par les sargasses, et à quelle période ?
L’algue est présente sur presque toutes les plages de la péninsule, et Cancun, Playa del Carmen et Tulum sont parmi les zones les plus touchées. Alors qu’il y a quelques années, on ne l’observait principalement que de mai à novembre, il est désormais impossible de se fier à une éventuelle « saison des sargasses » pour planifier un voyage. En mars dernier, seules 5 plages de la péninsule étaient exemptes de sargasses parmi les 80 plages recensées dans la région. Son apparition est de plus en plus précoce chaque année et sa présence de plus en plus marquée. Selon les données du gouvernement, un total de 54 000 tonnes de sargasses a été collecté dans l’ensemble de l’État du Quintana Roo en 2022, soit 10 000 tonnes de plus qu’en 2021. En 2020, 19 000 tonnes avaient été enregistrées.
En petites quantités, cette algue ne pose aucun problème. Elle est même bénéfique car elle sert d’habitat aux poissons, aux crevettes, aux tortues et aux oiseaux. Les problèmes surviennent lorsqu’elle prolifère massivement. En mer, d’abord : lorsque la sargasse flotte en pleine mer sur de vastes étendues, elle crée une barrière qui empêche la lumière du soleil d’atteindre les récifs coralliens. Une fois échouée, les amas de sargasses bloquent le passage aux tortues marines qui cherchent à pondre ou à rejoindre l’océan. Si ces amas ne sont pas collectés à temps (idéalement un à deux jours après leur arrivée sur la plage), ils commencent à se décomposer et à produire des gaz toxiques nocifs pour la vie marine et les baigneurs, qui peuvent souffrir de maux de tête, de nausées et d’éruptions cutanées.
Pour être informé des invasions de sargasses depuis la France, il est possible de contacter les établissements hôteliers installés sur la côte ou de se rendre sur la page Facebook « Observatorio Sargazo » : des publications quotidiennes permettent de connaître en temps réel l’état des plages de la péninsule. Enfin, il est important de se rappeler que la Riviera Maya est un territoire fascinant à explorer, regorgeant d’autres trésors naturels dans lesquels il est tout aussi plaisant de se plonger, comme les cénotes.
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