Le constructeur automobile de luxe allemand fait face à des difficultés en raison du climat économique morose en Chine. Pour la deuxième fois cette année, le constructeur a revu à la baisse ses objectifs annuels de rentabilité, principalement en raison de la situation économique difficile en Chine. La division automobile de l’entreprise prévoit désormais une marge opérationnelle comprise entre 7,5 % et 8,5 %, par rapport à la fourchette de 10 % à 11 % initialement prévue.
Cette révision a été motivée par une « nouvelle détérioration de l’environnement macroéconomique, en particulier en Chine », due à « une baisse de la consommation et au ralentissement persistant du secteur de l’immobilier en Chine », selon le groupe basé à Stuttgart. Cette situation a impacté les ventes en Chine, y compris dans le segment haut de gamme.
Pour le deuxième semestre, la situation ne devrait pas s’améliorer. Mercedes prévoit une dépréciation d’actifs et devra composer avec un « environnement de prix dynamique ». La marge opérationnelle de la division automobile devrait être d’environ 6 % au second semestre, alors qu’elle était de 14,6 % en 2022 et de 12,6 % en 2023.
Le groupe, qui produit également des vans et gère une banque, prévoit un résultat d’exploitation « nettement inférieur à celui de l’année précédente », après avoir déjà prévu un résultat « légèrement inférieur » à celui de 2023 (20 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 153,2 milliards d’euros). En réaction à ces annonces, le titre de l’entreprise chutait de 6,83 %, à 54,98 euros à la Bourse de Francfort.
Avant Mercedes, BMW avait également revu à la baisse ses objectifs annuels le 10 septembre. Le constructeur munichois est confronté à un rappel portant sur 1,5 million de véhicules affectés par un système de freinage défectueux. Par ailleurs, ses ventes en Chine sont en baisse. BMW prévoit désormais une marge opérationnelle dans l’activité automobile comprise entre 6 % et 7 %, par rapport à la fourchette de 8 % à 10 % annoncée précédemment.