ANALYSE – Au-delà de simplement peser les forces en présence au sein de la nouvelle équipe, la véritable question est de savoir quelle direction sera suivie par ce nouveau gouvernement.
Au moins Michel Barnier n’avait pas promis une équipe « reserrée ». Avec 39 membres, dont 34 ministres (un record), son gouvernement ne fait pas exception à la règle ; avec son lot de nouveaux dont peu réussiront à se créer une notoriété. Des sortants (six) sont confirmés, des nouveaux (notamment à Bercy) se voient donner leur chance. Des parlementaires accèdent au graal ministériel. Rien de bien surprenant. La « rupture » promise par le Premier Ministre n’est pas encore apparue.
Mais cette rupture a-t-elle lieu sur le terrain politique ? La gauche et une partie de l’ancienne majorité, mauvaises perdantes, ressortent le vieux slogan socialiste « au secours, la droite revient ! ». Ces voix s’élèvent, comme si c’était une véritable catastrophe démocratique, distinguant « le gouvernement le plus à droite depuis celui de François Fillon ». Faut-il rappeler que Les Républicains étaient dans l’opposition depuis 2012 ? Dès lors qu’ils reviennent dans l’exécutif, par définition celui-ci est plus à droite. C’est une évidence. Mais LR n’est que l’une des…