Une vaste affaire de corruption secoue l’entreprise Chloral, spécialisée dans l’extraction et la commercialisation du sel, et met en lumière un réseau de détournement de fonds et de blanchiment d’argent à l’échelle internationale. Des individus ont détourné d’importantes sommes d’argent provenant de prêts bancaires accordés par les banques publiques algériennes pour financer des activités frauduleuses à l’étranger.
Depuis plusieurs années, le Crédit Populaire Algérien (CPA) et d’autres banques du pays ont octroyé des prêts destinés à des projets économiques visant à stimuler l’économie nationale. Les fonds alloués à Chloral, dépassant les 800 milliards de centimes, n’ont cependant pas été utilisés à des fins légitimes en Algérie.
Au cœur de ce scandale, des montages financiers complexes ont été mis en lumière. Des sociétés fictives ont été créées pour justifier des dépenses fictives et obtenir des crédits supplémentaires. Ces entreprises n’avaient pas d’activité réelle et ne respectaient pas les termes des accords de prêts. De plus, une partie des fonds détournés a été blanchie à l’étranger, notamment en Espagne, en France et au Canada, pour des investissements immobiliers et des dépenses luxueuses.
Le procès, qui a commencé le 25 septembre 2024 au tribunal de Sidi M’Hamed, implique 21 accusés, y compris des directeurs du CPA et des cadres de Chloral, ainsi que quatorze entreprises complices. Les charges retenues incluent la dilapidation de fonds publics, l’obtention d’avantages illégaux, et le blanchiment d’argent. Malgré les audiences, les principaux accusés sont en fuite, laissant les autorités à la recherche des fonds détournés.
Ce scandale met en lumière une nouvelle fois les failles dans le système financier algérien, où des acteurs peu scrupuleux détournent des fonds publics destinés au développement économique du pays pour des activités frauduleuses à l’étranger.