ENTRETIEN – Robert Bourgi, une figure emblématique des relations franco-africaines, vient de publier ses mémoires dans lesquelles il raconte sa vie et notamment son rôle dans l’élection présidentielle de 2017 en France, où il a offert un cadeau à François Fillon qui a influencé le résultat du scrutin.
Au cœur de la « Françafrique », Robert Bourgi a été un acteur majeur aux côtés de Jacques Foccart, son mentor. Omar Bongo le considérait comme son « fiston » et il a entretenu des relations étroites avec tous les présidents importants en Afrique noire francophone. Malgré avoir été témoin de valises de billets arrivant à Paris, il n’a jamais été impliqué dans de grandes affaires judiciaires telles que l’affaire Elf ou l' »Angolagate ». Dans son livre « Ils savent que je sais tout » publié chez Max Milo, ce septuagénaire d’origine libanaise, né à Dakar, se définit comme « Oriental, Africain et Français ».
LE FIGARO. – Votre livre dévoile de nombreuses révélations explosives. Pourquoi avoir promis à Omar Bongo de révéler un jour tout ce que vous saviez sur la « Françafrique »?
ROBERT BOURGI. – Il m’a fait cette demande en mars 2009, peu de temps avant le décès de son épouse Edith-Lucie Bongo, fille du président congolais Denis Sassou Nguesso. Il m’a demandé d’être sa mémoire alors que la France se détournait de lui et lui montrait…
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