Sous le feu des projecteurs, la capsule de suicide Sarco continue de susciter la controverse en Suisse. Alors que le Conseil fédéral a récemment exprimé sa préoccupation à propos de cet appareil, celui-ci a été utilisé pour la première fois la semaine dernière dans une cabane forestière à Merishausen, dans le canton de Schaffhouse. Selon le Ministère public de Schaffhouse, une personne a décidé de mettre fin à ses jours en utilisant de l’azote à l’intérieur de la capsule.
Le suicide assisté, acte d’une grande gravité, aurait eu lieu un lundi, selon les informations fournies par un cabinet d’avocats. Le premier procureur Peter Sticher, interrogé sur cette affaire, n’a toutefois pas été en mesure de confirmer l’implication de ce cabinet.
La victime de ce tragique événement était une ressortissante américaine, installée en Suisse depuis plusieurs années. Son identité n’a pas été révélée par les autorités et le motif de son geste demeure inconnu.
Dès la découverte du corps, les services de police de Schaffhouse ont été dépêchés sur les lieux, accompagnés des experts de l’Institut médico-légal et de l’IRMZ de Zurich. Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur cette affaire et déterminer les éventuelles responsabilités des personnes impliquées.
Cette triste nouvelle vient relancer le débat sur la légalité et l’éthique de l’utilisation de la capsule Sarco en Suisse. Alors que les partisans de ce dispositif y voient une option de fin de vie digne et autonome, ses détracteurs s’inquiètent des possibles dérives et abus liés à cette pratique.
En attendant les résultats de l’enquête et les conclusions des autorités compétentes, la population suisse reste divisée sur la question du suicide assisté et de son encadrement législatif. Cette affaire rappelle une fois de plus les dilemmes éthiques auxquels notre société est confrontée en matière de fin de vie et de liberté individuelle.