REPORTAGE – Alors qu’il n’existe pas de chiffres officiels, il semble que le problème soit très répandu compte tenu de la multiplication des témoignages. Le chef du service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul Brousse à Villejuif va même jusqu’à parler d’un « secret de polichinelle ».
Ils ne cachent plus leur colère. Qui sont-ils ? Marie, Valérie, Danielle* et d’autres personnes anonymes qui en ont assez de voir leurs enfants hospitalisés en psychiatrie se faire courtiser par des dealers au sein même de l’hôpital.
Marie avoue être restée bouche bée. Des dealers dans un lieu de soins ? Elle n’en avait jamais entendu parler. « Mon fils de 33 ans, Antoine*, est suivi depuis 2016 pour une schizophrénie à l’hôpital Le Vinatier de Bron, près de Lyon », raconte cette mère de famille. « Antoine avait déjà consommé du cannabis par le passé, mais au moment de son hospitalisation, à ma connaissance, il ne consommait plus que des cigarettes. Lors d’une visite, alors que je lui demandais pourquoi il ne sortait pas prendre l’air dans le parc de l’hôpital, il m’a répondu qu’il préférait éviter car on lui proposait de la drogue toutes les deux minutes et qu’il ne pourrait pas résister. Cela m’a surprise car moi qui viens lui rendre visite en voiture, je suis soumise à un contrôle strict à l’entrée de l’établissement. On contrôle…
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