ANALYSE – Le Premier ministre a expérimenté une nouvelle approche de travail collaboratif, vendredi à Matignon, en amont de son discours de politique générale.
Plus de 40 personnes étaient attendues à Matignon vendredi pour participer à la préparation de la déclaration de politique générale (DPG) prévue la semaine prochaine. Michel Barnier dévoilera ses orientations mardi à l’Assemblée nationale, tandis que Didier Migaud, le numéro deux du gouvernement en charge de la Justice, les présentera simultanément au Sénat. Avant que le Premier ministre ne fasse son retour devant les sénateurs jeudi, avec un discours mettant davantage l’accent sur les enjeux territoriaux.
En attendant, toute l’équipe gouvernementale était réunie vendredi après-midi, rue de Varenne, pour une session de travail de quatre heures. Ce fut également l’occasion d’annoncer la nomination de deux nouveaux ministres délégués : Charlotte Parmentier-Lecocq, en charge du Handicap, et Jean-Louis Thiériot, en charge des Armées. Leur arrivée au sein de l’équipe gouvernementale intervient après une semaine mouvementée au cours de laquelle le Premier ministre a dû recadrer certains ministres et rappeler ses exigences en matière de cohérence.
Cet événement à Matignon a été l’illustration de la méthode Barnier, qui prône le travail collectif et la consultation de l’ensemble des acteurs concernés. Cette approche participative vise à renforcer la cohésion au sein du gouvernement et à permettre une prise de décision plus efficace et pertinente.
Par exemple, il n’a pas hésité à réorganiser son équipe en nommant deux nouveaux ministres délégués, témoignant ainsi de sa volonté de renforcer l’action gouvernementale dans des domaines clés tels que le Handicap et les Armées. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de gouvernance participative et transparente, visant à favoriser le dialogue et la concertation au sein de l’exécutif.
En adoptant cette approche collaborative, le Premier ministre entend également renforcer le lien de confiance avec les parlementaires et les citoyens, en leur permettant de prendre part aux réflexions et aux décisions politiques. Cette ouverture et cette transparence sont essentielles pour garantir une gouvernance démocratique et respectueuse des attentes et des besoins de la population.
Ce choix stratégique de mettre en place des séances de travail collectif témoigne de la volonté du Premier ministre de gouverner de manière inclusive et participative, en associant l’ensemble des acteurs concernés à la prise de décision. Cette approche novatrice pourrait marquer un tournant dans la façon dont les politiques publiques sont élaborées et mises en œuvre, en plaçant la concertation et la collaboration au cœur de l’action gouvernementale.
En fin de compte, la mise en place de cette méthode de travail collective semble être un pari risqué mais prometteur pour le gouvernement. En impliquant l’ensemble des acteurs dans la réflexion et la prise de décision, le Premier ministre espère renforcer la légitimité de son action et faire émerger des solutions plus pertinentes et adaptées aux défis actuels. Il reste à voir si cette approche collaborative portera ses fruits et permettra au gouvernement de répondre de manière efficace aux attentes de la population.