Une révolution dans le secteur pharmaceutique algérien : Biocare lance son premier stylo à insuline entièrement fabriqué localement
Une nouvelle ère s’ouvre pour l’industrie pharmaceutique algérienne avec l’annonce du groupe Biocare du lancement imminent de son premier stylo à insuline entièrement produit localement. Baptisé Bio Mix et Bio Rapid, ce nouveau médicament, fruit de plusieurs années de recherche et développement, marque une avancée majeure dans le domaine de la santé en Algérie.
Lors d’une cérémonie officielle, le directeur général de Biocare, Abdelkader Amraoui, a souligné l’importance de cette innovation pour le pays. Il a expliqué que ce nouveau stylo à insuline s’inscrit parfaitement dans la stratégie nationale visant à renforcer l’autonomie du pays en matière de production pharmaceutique et à améliorer la prise en charge des patients diabétiques.
« Nous sommes fiers d’annoncer que l’insuline, jusque-là importée, sera désormais disponible sur le marché algérien sous deux formes : à action rapide et à action intermédiaire et lente. D’ici la fin de l’année, nous prévoyons de mettre sur le marché plus d’un million d’unités, destinées à tous les groupes d’âge et présentées sous forme de stylos injecteurs », a déclaré M. Amraoui.
Le nouveau stylo à insuline algérien Biocare sera proposé en deux versions pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient : le Bio Rapid, une insuline à action rapide qui agit rapidement pour faire baisser la glycémie, et le Bio Mix, une formule combinant une insuline à action rapide et une insuline à action lente pour stabiliser le taux de sucre tout au long de la journée et de la nuit.
Les ambitions du groupe Biocare ne se limitent pas au marché national. L’entreprise vise un chiffre d’affaires à l’export de plus de 250 millions d’euros d’ici 2025, en ciblant notamment les marchés arabes et africains comme l’Arabie Saoudite, l’Irak, la Tunisie et la Libye.
Selon le professeur Amar Tabaibia, chef du département de médecine interne à l’hôpital Birtraria d’El Biar, « 10,5% de la population algérienne âgée de 20 à 79 ans est atteinte de diabète. La moitié d’entre eux ignorent leur maladie, ce qui peut entraîner de graves complications oculaires, rénales et cardiaques. »
La production locale d’insuline est donc une excellente nouvelle pour les patients algériens, mais aussi pour l’industrie pharmaceutique nationale qui se positionne désormais comme un acteur majeur sur le continent africain. Une avancée qui ouvre de nouvelles perspectives pour la santé en Algérie et qui témoigne du dynamisme et de la capacité d’innovation de l’industrie pharmaceutique du pays.