Dans le pittoresque décor des Sables-d’Olonne, la villa Chimère se retrouve au cœur d’une saga judiciaire qui semble ne jamais prendre fin. Depuis 2017, son propriétaire se bat pour la démolir et ériger à sa place un imposant immeuble de sept étages abritant neuf logements. Cependant, la mairie s’y oppose farouchement, souhaitant préserver cet édifice datant de 1876, véritable joyau du patrimoine local. Et voilà qu’un nouvel acteur entre en scène : le ministère de la Culture. Ce dernier a pris position en faveur de la municipalité en contestant le permis de démolir, lançant ainsi un nouvel épisode dans ce feuilleton judiciaire.
L’affaire a atteint un nouveau tournant mardi dernier lors d’une audience devant la cour administrative d’appel de Nantes. Le ministère de la Culture a fait valoir ses arguments, même s’il n’était pas physiquement présent. Selon le rapporteur public, la villa Chimère, première villa de style balnéaire sur le remblai des Sables d’Olonne, est dans un état vétuste, isolée entre deux immeubles imposants. Il a recommandé de rejeter la requête de l’État, considérant que l’aspect patrimonial avait déjà été évoqué par la municipalité. Malgré cela, la décision finale revient à la cour administrative d’appel, qui devra se prononcer dans un mois.
Le propriétaire de la villa avait obtenu le droit de la démolir par la cour administrative d’appel de Nantes en juin 2022, mais se voyait refuser le permis de construire. N’entendant pas en rester là, il avait saisi le Conseil d’État en mars 2023, contestant les arguments concernant le risque de submersion marine avancés pour justifier le refus du permis de construire. Malgré ses arguments, le Conseil d’État a confirmé le refus du permis de construire, reconnaissant le risque de submersion marine. Toutefois, le propriétaire conservait le droit de démolir la villa.
L’intervention du ministère de la Culture pourrait-elle changer la donne? Affaire à suivre…