Leur taux de recyclage en France n’est que de 23 %, bien en deçà de l’objectif fixé par Bruxelles pour 2025. Cette situation inquiète de nombreux acteurs du secteur de l’industrie, notamment ceux réunis au sein de l’association Pays basque Industries. Ces derniers ont décidé de prendre les choses en main en lançant un projet ambitieux baptisé Iparla, en référence à un sommet pyrénéen.
Iparla, c’est le diminutif de « industriako plastikoen arraerabilera », ce qui signifie en basque « revalorisation du plastique industriel ». Ce projet vise à mettre en place une boucle locale pour collecter, traiter et réutiliser les déchets plastiques produits par les usines membres de l’association. Une initiative inédite en France, selon Thibault Hourquebie, délégué général de Pays basque Industries. En effet, d’après le réseau de pôles de compétitivité France Clusters, aucun projet similaire n’a encore vu le jour dans l’Hexagone.
Il est encore difficile d’évaluer précisément le taux de recyclage des différents types de plastiques industriels produits par les usines, car ces déchets sont souvent intégrés dans le volume global des déchets plastiques. Cependant, une chose est certaine : avec un taux de recyclage aussi faible, des initiatives comme Iparla sont plus que jamais nécessaires pour inverser la tendance.
L’objectif de Pays basque Industries est donc de créer une véritable économie circulaire du plastique industriel dans la région. Concrètement, il s’agira de collecter les déchets plastiques générés par les entreprises membres, de les traiter localement puis de les réintégrer dans le processus de production. Une démarche qui permettra non seulement de réduire l’empreinte environnementale de ces entreprises, mais aussi de créer de nouvelles filières de recyclage en France.
Pour mener à bien ce projet, Pays basque Industries devra relever de nombreux défis. Tout d’abord, il faudra mettre en place une filière de collecte efficace pour récupérer les déchets plastiques auprès des entreprises partenaires. Ensuite, il faudra investir dans des technologies de recyclage de pointe pour traiter ces déchets localement. Enfin, il faudra sensibiliser et mobiliser l’ensemble des acteurs de la chaîne de production pour garantir le succès de cette démarche.
Malgré ces défis, Thibault Hourquebie reste optimiste quant à la réussite du projet Iparla. Selon lui, cette initiative pourrait servir de modèle à d’autres régions de France qui souhaitent développer une économie circulaire du plastique industriel. En attendant, les membres de Pays basque Industries sont déterminés à faire de ce projet une réussite, afin de contribuer à la transition écologique de leur territoire et à la lutte contre le changement climatique.