La ville de Dinard a résonné de nouveauté pour sa 35e édition du festival du film britannique et irlandais. Jusqu’à présent consacrée au cinéma britannique, la compétition s’est ouverte aux productions irlandaises. Une décision audacieuse qui a porté ses fruits, puisque les films venant de l’île d’Emeraude ont marqué l’événement de leur empreinte.
La cérémonie de remise des prix, présidée par Arielle Dombasle, a couronné de nombreux talents irlandais et britanniques. En tête, le premier film en tant que réalisatrice d’Ariane Labed, intitulé September Says, a remporté l’Hitchcock d’or du meilleur film. Ce huis clos explore la relation complexe entre deux sœurs adolescentes, confrontées aux défis de l’adolescence et du deuil dans la maison de leurs grands-parents en Irlande. Le jury a salué la profondeur de cette réflexion sur l’affection et les rapports humains.
Le prix de la meilleure interprétation a été attribué à Lalor Roddy, un acteur irlandais de 70 ans, pour son rôle dans le film That They May Face the Rising Sun. Ce vétéran du cinéma, originaire de Belfast, incarne un ouvrier agricole rustre dans une chronique bucolique se déroulant dans l’Irlande des années 80. Son interprétation exceptionnelle a touché le jury et le public.
Le film Unicorns, un drame romantique britannique, a remporté à l’unanimité le prix du jury et du public. Cette histoire d’amour entre un mécanicien et une drag-queen a ému le public et les professionnels du cinéma présents à Dinard. Les coréalisateurs James Krishna Floyd et Jason Patel ont exprimé leur satisfaction face à ce soutien, soulignant les difficultés rencontrées par le cinéma indépendant anglais.
Malgré ce succès, certains films primés n’ont pas encore de distributeur en France, comme That They May Face the Rising Sun et Paul and Paulette Take a Bath. Les réalisateurs appellent donc à un soutien des distributeurs français pour permettre à leurs oeuvres de conquérir le public hexagonal.
Le jury, composé de personnalités du monde du cinéma, a souligné la qualité des films en compétition cette année, mettant en avant des interprétations fortes et délicates à départager. Les délibérations ont été animées, soulignant la richesse de la sélection proposée par le festival.
Enfin, le prix du meilleur court-métrage a été attribué à Legacy de Harry Hadden-Paton, offrant ainsi une reconnaissance supplémentaire à ce genre cinématographique en pleine expansion. Le Festival du film britannique et irlandais de Dinard s’achève sur une note positive, laissant entrevoir de belles perspectives pour le cinéma britannique et irlandais en France.