Le Ballet du Rhin a commencé sa saison de manière très contemporaine avant le grand spectacle de fin d’année qui sera Casse-Noisette. Le ballet a offert une soirée inaugurale avec deux ballets contemporains magnifiquement dansés pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Pour commencer, les ballets ont présenté une version fortement réadaptée de l’œuvre « Nous ne cesserons pas » de Bruno Bouché, sur la Sonate en si mineur de Liszt. Jouée superbement au piano par Tanguy de Williencourt, cette pièce explore la recherche d’un lien spirituel avec le monde qui nous entoure et le mystère de la vie, sans tomber dans un romantisme désuet. Une énorme échelle symbolisait la quête insatiable d’un autre monde, comme un appel vers l’au-delà. Cependant, la disposition de l’échelle en fond de scène, côté cour, a privé d’une vision optimale de l’œuvre une partie du public du théâtre à l’italienne.
En deuxième partie de la soirée, le ballet a interprété Les Noces de Stravinski avec orchestre, chœurs et solistes, un événement en soi. Cette partition, créée en 1923 à Paris par les Ballets russes, demande une direction experte que la chorégraphe Hélène Blackburn a su assurer avec brio. Le délicat équilibre entre la puissance de la musique et la chorégraphie a été parfaitement préservé, ce qui n’est pas une mince affaire étant donné que l’œuvre est une référence pour des chorégraphes renommés comme Jiri Kylian ou Angelin Preljocaj.
Dans ce ballet très féminin, dix danseuses vêtues de blanc entouraient un unique danseur en noir. La mise en scène donnait à l’homme un rôle insignifiant, laissant paraître que la décision d’une union revient entièrement à la femme. Le final était absolument sublime, laissant les spectateurs dans l’attente du dénouement avec une touche de mystère.
Le Ballet du Rhin continuera sa tournée à Strasbourg jusqu’au 7 octobre, à Colmar le 12 octobre (sans orchestre) et à Mulhouse les 18 et 20 octobre. Ne manquez pas l’opportunité de découvrir la magie et la virtuosité de cette compagnie renommée.