ANALYSE – Le Japon a élu son nouveau premier ministre, un homme de 67 ans qui incarne les espoirs d’un progressisme pragmatique. Son élection suscite des espoirs, en particulier concernant la question de la succession impériale, toujours interdite aux femmes, au sein d’une famille en manque d’héritiers masculins.
Sanae Takaichi a manqué de peu l’opportunité d’écrire l’Histoire. La ministre d’État japonaise chargée de la sécurité économique a perdu face à Shigeru Ishiba lors du deuxième tour de l’élection interne du Parti libéral-démocrate (PLD) pour nommer le nouveau premier ministre. Député depuis 1986, Ishiba en était à sa cinquième tentative pour accéder à la tête du pays. Cette élection est perçue, à l’étranger, comme une occasion manquée pour le Japon, qui aurait pu voir la première femme accéder à ce poste prestigieux dans un contexte où le féminisme et la lutte pour l’égalité des sexes progressent plus lentement qu’en Europe.
Moins de 15 % des membres de la Diète japonaise sont des femmes, et elles occupent seulement 5 des 21 postes gouvernementaux. Cependant, la réalité est plus complexe. Sanae Takaichi est considérée comme radicale au sein d’un parti déjà très conservateur, suivant ainsi les traces de son mentor en politique, l’ancien premier ministre Shinzo Abe. Mme Takaichi soutient des mesures visant à encourager l’égalité des sexes et à promouvoir le rôle des femmes dans la société.
Cette élection marque un tournant pour le Japon, un pays où les femmes sont encore largement sous-représentées dans la sphère politique et professionnelle. Le nouveau premier ministre devra faire face à de nombreux défis, dont celui de moderniser la succession impériale et d’encourager la participation des femmes dans la vie publique. Sa vision progressiste et pragmatique sera cruciale pour guider le Japon vers une société plus égalitaire et inclusive.
En conclusion, l’élection du nouveau premier ministre marque une étape importante dans l’histoire politique du Japon. Les attentes sont grandes en matière d’égalité des sexes et de diversité, et il est essentiel que le nouveau gouvernement soit à la hauteur de ces défis. Le Japon a l’opportunité de devenir un modèle en matière de progrès social et politique, et le nouveau premier ministre sera un acteur clé dans la réalisation de cette vision.