REPORTAGE – Plus d’un million de personnes ont été contraintes de quitter le sud du pays et la banlieue de Beyrouth à cause des bombardements israéliens.
La vie quotidienne de Tameem a radicalement changé au lendemain du 21 septembre, lorsque Israël a lancé une campagne intensive de bombardements touchant près de la moitié du territoire libanais, visant le sud du pays, la Bekaa ou Beyrouth. « J’ai agi par instinct », confie celui qui gère habituellement un petit restaurant italien dans un village près de Tripoli, la « capitale » du nord du Liban. Comme Tameem, des milliers de Libanais ont répondu à l’appel dans les premiers instants de cette nouvelle phase de guerre.
Depuis quinze jours, cet ancien militant du mouvement de contestation de 2019 prépare une centaine de repas par jour pour les 13 000 personnes déplacées officiellement enregistrées dans les 28 centres d’accueil de la ville. La plupart des ingrédients lui sont fournis gratuitement par un collectif d’agriculteurs de la Bekaa.
Le nombre officiel de déplacés est sans doute en deçà de la réalité : le gouvernement ne tient compte que des…
La situation humanitaire se dégrade de jour en jour, avec des besoins croissants en nourriture, en abris et en médicaments. Les organisations humanitaires sur le terrain sont débordées et peinent à faire face à l’afflux massif de personnes déplacées. Les hôpitaux sont saturés et les stocks de médicaments s’amenuisent.
Les bombardements israéliens ont causé d’importants dégâts matériels et ont fait de nombreuses victimes parmi la population civile. Les habitants des zones touchées vivent dans la peur constante des raids aériens et des bombardements indiscriminés. Les enfants sont traumatisés et de nombreuses familles ont perdu leurs biens et leurs proches dans les bombardements.
Face à cette situation d’urgence, la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu immédiat pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations affectées. Les pays voisins se mobilisent pour accueillir les réfugiés et apporter leur soutien aux Libanais dans le besoin.
La solidarité s’organise sur le terrain, avec des initiatives locales pour venir en aide aux déplacés et aux victimes des bombardements. Malgré les difficultés, l’espoir demeure et les Libanais font preuve d’une incroyable résilience face à l’adversité. Il reste à espérer que la paix reviendra bientôt dans cette région meurtrie par la guerre.