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Rire avec un être cher, discuter de la vie quotidienne ou évoquer des souvenirs reste parfaitement possible même en cas de maladie.
Même si les malades atteints de démence perdent leur mémoire immédiate, ils restent disponibles pour entretenir une relation riche avec leurs proches et leurs aidants.
On estime à un million le nombre de personnes de plus de 65 ans atteintes de la maladie d’Alzheimer en France. Le symptôme le plus connu de cette maladie neurodégénérative est la perte de mémoire. Les lieux, les événements, les visages s’estompent progressivement. Cependant, il ne faut pas négliger les troubles du langage, les difficultés à se nourrir ou à se laver seul, l’isolement, les changements d’humeur, etc. Tous ces éléments peuvent profondément affecter les relations avec les proches. « Au moment de l’annonce du diagnostic, c’est terrible d’apprendre que son conjoint, son père ou sa mère bascule dans un autre monde que le sien », constate Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre spécialisée dans les personnes âgées et auteure de « Alzheimer : l’éthique à l’écoute des petites perceptions » (Érès). Avec la progression inévitable des troubles cognitifs, le proche découvre peu à peu une autre facette de la personne malade.
Jehanne exprime clairement ses sentiments dans une vidéo de l’association France Alzheimer, où elle partage son expérience et son vécu.
La maladie d’Alzheimer peut sembler décourageante pour les proches et les aidants, mais il est important de souligner que malgré les défis que cela implique, maintenir une relation significative avec le malade est tout à fait possible. Il s’agit de s’adapter, de trouver de nouvelles manières de communiquer et de partager des moments ensemble. La maladie ne doit pas être un obstacle insurmontable pour maintenir un lien affectif fort.
Les proches doivent s’armer de patience, de bienveillance et d’amour pour accompagner au mieux le malade dans cette période difficile de sa vie. Il est essentiel de garder en tête que la personne reste présente, même si sa mémoire flanche. La communication non-verbale prend alors toute son importance, les gestes, les sourires, les regards peuvent être des moyens de se connecter avec le malade et de créer des moments de complicité.
Les activités simples et agréables sont également essentielles pour maintenir une relation harmonieuse et positive. Regarder des photos, écouter de la musique, se promener ensemble ou simplement prendre un repas en famille peuvent être des instants précieux qui renforcent les liens entre le malade et ses proches.
Il est important de se rappeler que malgré la maladie, le malade garde une part de lui-même intacte. Il reste une personne à part entière, avec ses émotions, ses désirs et ses besoins. Il est primordial de respecter sa dignité et son autonomie, tout en l’entourant de tout l’amour et le soutien dont il a besoin pour traverser cette épreuve.
En conclusion, la maladie d’Alzheimer ne doit pas être un frein à une relation épanouie et enrichissante avec un être cher. Il est possible de maintenir un lien fort et complice malgré les difficultés rencontrées. L’important est de rester ouvert, bienveillant et présent aux côtés du malade, et de trouver des moyens de communication adaptés pour continuer à partager des moments de bonheur et de joie ensemble.
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