Ce dimanche, l’Université d’Alger 1 Youcef Benkhedda a été le théâtre d’un incident qui a secoué la communauté estudiantine suite à un différend entre une enseignante et une étudiante portant le niqab. L’événement a rapidement pris une ampleur sans précédent, déclenchant une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Selon de nombreux témoins présents, l’enseignante aurait demandé à l’étudiante de quitter la salle de classe à moins qu’elle ne retire son voile.
Les propos tenus par l’enseignante ont profondément choqué les étudiants présents dans la salle. Certains témoins ont rapporté qu’elle aurait suggéré à l’étudiante de partir « dans les pays du Golfe » si elle souhaitait continuer à porter ce type de tenue religieuse. Ce commentaire jugé inapproprié et offensant par de nombreux individus a suscité une indignation généralisée à la fois au sein de l’établissement et sur les réseaux sociaux.
Face à cette controverse, l’Université d’Alger 1 s’est vue contrainte de réagir publiquement. Dans un communiqué diffusé lundi, la direction de l’université a confirmé être informée de l’incident via les réseaux sociaux et a rapidement convoqué les deux protagonistes, l’étudiante et l’enseignante, pour recueillir leurs versions des faits.
Après avoir entendu chacune des parties séparément, la direction a décidé de transférer le dossier à la commission d’éthique et de déontologie universitaire. Cette instance est chargée d’examiner les cas de comportements inappropriés au sein de l’université et de décider d’éventuelles sanctions disciplinaires.
Cet incident remet une fois de plus sur le devant de la scène la question délicate du port du voile intégral dans les espaces publics et les institutions académiques, un débat qui continue de diviser la population. La décision finale de la commission universitaire est maintenant attendue avec une grande attention, tandis que l’affaire continue de déchaîner les passions sur les réseaux sociaux.