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Présenté pour la deuxième fois seulement en France, le pick-up électrique d’Elon Musk est l’une des attractions de l’édition 2024 du salon parisien, qui a ouvert au grand public ce mardi.
« Lorsque certains commencent à prévisualiser cet engin massif sorti de l’imagination d’Elon Musk, une jeune femme ne peut s’empêcher de laisser échapper un cri de surprise. C’est peu dire que le Cybertruck de Tesla, exposé au Mondial de l’Auto à Paris cette semaine, ne laisse personne indifférent. Présenté seulement pour la deuxième fois en France, ce pick-up électrique aux lignes futuristes et aux dimensions géantes était déjà cerné de visiteurs ce mardi matin, pour l’ouverture du salon au grand public. Le jouet d’Elon Musk est à l’image de son créateur : clivant.
« Très stylé », déclare un jeune en sweat beige et banane noire. « Moi, j’adore », avoue un autre, tout en prenant des photos de l’engin avec son smartphone. Un avis qui semble loin d’être partagé par tous les visiteurs. « C’est nul, on dirait une voiture de guerre », déclare, cash, Jean-Philippe, venu au salon avec sa femme Marie-Line depuis La Réunion. Son épouse est du même avis : « C’est trop gros, les lignes sont trop droites », appuie-t-elle. Derrière eux, une femme souffle à son mari : « C’est quoi ça, c’est un tank ? C’est horrible. » « C’est agressif, irréel », n’en reviennent pas deux dames plus âgées.
Les dimensions géantes de l’engin impressionnent particulièrement le public.
Le Cybertruck de Tesla a l’ambition de « réinventer fondamentalement le pick-up », selon le constructeur.
Face à la taille monstrueuse du bolide (5,68 mètres de long, 2,41 mètres de large et 1,79 mètre de haut) et son design très anguleux, des visiteurs en viennent à en douter qu’il puisse vraiment rouler. “C’est un prototype, non ? », entend-on dans la bouche de certains. « C’est particulier. Quand je l’ai aperçu, je me suis demandé où était l’avant et où l’était l’arrière », confesse une jeune femme, accompagnée d’un groupe d’amies. Et pourtant, oui, le Cybertruck roule… mais seulement sur les routes américaines.
Pas (encore ?) vendu en Europe
Outre-Atlantique, sa commercialisation a été lancée en fin d’année dernière, à un prix débutant à 79.990 dollars (environ 73.300 euros). Depuis, « on en est à 20.000 livraisons », indique-t-on chez Tesla, affirmant qu’il « est devenu le pick-up le plus vendu aux États-Unis au dernier trimestre ». De retour de Los Angeles, une visiteuse assure « que tous les Américains ont ça là-bas ».
En revanche, il n’est pas encore homologué en Europe. « Et il n’a pas vocation forcément à être vendu un jour » sur le Vieux Continent, affirme-t-on chez Tesla, qui indique vouloir d’abord se concentrer sur le marché américain. Peut-être aussi car obtenir une autorisation en Europe pour cet OVNI ne serait pas chose aisée. Ses lignes seraient trop aiguisées pour la réglementation européenne, sans compter les doutes que pose sa carrosserie ultra-rigide en termes de sécurité en cas d’accident.
À l’intérieur, le Cybertruck présente un design épuré. On trouve à l’avant un grand écran tactile central.
De toutes les manières, peu de personnes interrogées sur le Mondial de l’Auto s’imaginent conduire un tel engin un jour. « Ce n’est pas adapté pour nos routes, ni pour la taille de nos places de parking », observe une visiteuse, habitant dans la capitale. « C’est parfait pour le marché américain, mais je n’imagine pas ça en France », estime lui Fabrice. « Pour un véhicule militaire à la limite… », imagine Oscar, 25 ans. S’il lui reconnaît une apparence « impressionnante », Olivier, qui travaille dans le monde de l’automobile, juge également le Cybertruck « trop extrême », allant jusqu’à la qualifier de « monstrueux ». « Les arêtes sont trop saillantes, c’est sympa pour un film », lance le quinquagénaire. Il ne croit pas si bien dire, puisque le design du dernier-né de la famille Tesla s’inspire… du classique de science-fiction Blade Runner.
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